Écrit dans une langue déconcertante, l'ouvrage annonce dès le début
son «hypothèse»: les problèmes de l'Église tridentine avec la
modernité semblent avoir été mieux surmontés que ceux de l'Église
conciliaire avec le «soixantisme» - un néologisme qui vise les
grandes mutations d'avant Vatican ii et tente de montrer
combien l'Église postconciliaire s'est compromise avec des
idéologies incompatibles avec son message (p. 16 et 44).
Un soixantisme en amont et en aval de Gaudium et
spes donc, la constitution pastorale faisant l'objet de
trois chap., avant qu'on ne réfléchisse à «l'adaptation de
continuité», laquelle se heurte aux problèmes insolubles: quelles
motivations, quelle piété, quel «biblisme», quelle autorité, quel
monde? Le rôle des «traditionalistes», ces «néotridentins» n'est-il
pas de montrer à quel point le christianisme est non moderne par
définition? On n'en dira pas plus, sauf que le concile
Vatican ii eût mérité d'être
entendu. - N. Hausman scm