Florilège de lettres de l'abbé de Rancé

Col.
Spiritualité - Recenseur : Hubert Jacobs
Réformateur de l'abbaye de La Trappe, au coeur de la forêt du Perche, Rancé mourut en 1700, à l'âge de soixante-quatorze ans. Voué à la carrière ecclésiastique, l'inimitié de Mazarin brisa ses ambitions. La mort, en 1657, de la duchesse de Montbazon mit un terme à sa vie mondaine et l'idée de faire pénitence ne le quitta plus. Arnauld d'Andilly, quelques pères de l'Oratoire, plusieurs évêques entourèrent le converti de leurs conseils. Mais celui-ci, malgré ses répugnances, finit par demeurer à La Trappe, où il avait dû séjourner durant l'hiver 1662-1663, pour se remettre sur le droit chemin. Il fit appel aux Cisterciens de l'Étroite Observance pour réformer le monastère dont, d'abbé commendataire, il devint abbé régulier.
Sans se couper de l'Étroite Observance, les circonstances le conduisirent à instaurer en son abbaye une plus grande rigueur, laquelle fit passer sa communauté à plus de quatre-vingt-dix religieux. Sa spiritualité était certes marquée par le rigorisme moral des milieux jansénistes, mais jamais il ne défendit les doctrines condamnées par l'Église. Tamié, Orval et Sept-Fons suivirent le programme de Rancé. Son influence spirituelle et le rayonnement de sa personne furent considérables, et l'on peut en juger par sa correspondance, publiée en 1993. Le choix de lettres, qui constituent le présent ouvrage, fera découvrir une figure peu ou mal connue. Leur style est relativement sobre et leur qualité religieuse remarquable. On y découvre la foi, la charité, l'humanité, l'enseignement d'un docteur de la vie monastique. Une introduction, des notes, une table thématique, rendent aisée la lecture de cette anthologie. - H. Jacobs, S.J.

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