L'objection de conscience est le dernier rempart face au mal. Pour
François de Lacoste Lareymondie, «l'objection de conscience n'est
pas une question d'ordre religieux: elle relève de la morale
naturelle et concerne tout homme préoccupé par le bien». «Il s'agit
d'un acte 'contre'. Il est dicté par le refus d'un mal précis à ne
pas commettre… et auquel la conscience s'oppose… il demeure
irréductiblement personnel, 'modeste' et singulier; c'est dans
cette singularité même qu'il pose problème, car il constitue une
pierre d'achoppement pour les autres».Autrefois invoquée par les
conscrits qui refusaient le service militaire, aujourd'hui, dans un
contexte politique et moral profondément transformé, elle concerne
directement les personnels de la santé, de la justice, de
l'information ou de la défense, mais aussi les acteurs de la vie
économique et tous ceux qui sont engagés dans la vie politique. Il
existe peu d'écrits sur ce sujet alors qu'il soulève de nombreuses
questions, parfois délicates.Que faire lorsqu'on est confronté à un
cas de conscience? Doit-on, quoi qu'il arrive, respecter une loi
même inique, ou obéir à ses supérieurs quoi qu'ils commandent, au
risque de transgresser les principes fondamentaux de la morale ou
les valeurs auxquelles on est le plus attaché? Ou doit-on
désobéir?L'A. n'esquive aucune de ces questions mais les traite de
façon méthodique et approfondie. Soucieux de rester concret, il
pré-sente de nombreux exemples et procède à des mises en situation.
Pour finir, il rassemble tous les aspects en un guide pratique
auquel chacun pourra se référer si, un jour, il est confronté à ce
dilemme. - S. Decloux sj