La Bible, livre ouvert, livre scellé ? Études bibliques
Michel De Goedt ocdHistoire de la pensée - Recenseur : Didier Luciani
C’est une excellente initiative des éditions du Carmel que de re-publier la majorité des écrits du p. Michel de Goedt, o.c.d. (1924-2009) et spécialement, dans ce quatrième volume, de rassembler ses écrits bibliques. Un total de vingt-sept publications et travaux (de la simple note d’une page au manuscrit de plus de 100 pages) – quatorze déjà parus entre 1959 et 1994 (dans Revue biblique, New Testament Studies, Concilium, Cahiers Évangile, etc.), plus treize non datés et inédits – sont ainsi réunis et longuement présentés par son ami Yves Simoens (p. 9-22). D’un point de vue quantitatif, l’ensemble traite plutôt du Nouveau Testament (Mt, Jn, Ac, Rm, 1 Co, He, etc.) mais, comme y insiste d’emblée le jésuite Simoens, l’herméneutique biblique du carme se caractérise par un souci constant de ne jamais séparer l’Ancien et le Nouveau Testaments et d’éviter les pièges d’une théologie de la substitution. Les textes moins nombreux abordant explicitement cet aspect de l’unité des Écritures (voir, notamment, « Le Nouveau Testament ne nous permet pas de surplomber les Écritures », p. 35-39 ; et « La question d’un statut spécifique du Nouveau Testament comme Écriture se pose-t-elle ? », p. 41-44) sont donc à considérer comme fondamentaux et ils sont à lire à la lumière et dans le prolongement de ceux de l’A., déjà publiés dans le deuxième volume du corpus (L’Alliance irrévocable. Écrits sur le judaïsme, 2015) qui aborde plus spécifiquement la question du rapport entre Israël et les nations. Trois index (références bibliques, lieux et personnes) facilitent la consultation de l’ouvrage. — D.L.