La Chiesa è essenzialmente missionaria. Il rapporto « natura della Chiesa » - « missione della Chiesa » nell'iter della costituzione de Ecclesia (1959-1964)

S. Mazzolini
Théologie - Recenseur : Léon Renwart s.j.
Dans cette thèse, Sandra Mazzolini étudie le rapport entre la nature de l'Église et son caractère missionnaire dans les documents officiels qui aboutirent à la Constitution dogmatique Lumen gentium de Vatican II. La recherche se déroule en trois chapitres. Le premier étudie le fondement théologique et ecclésiologique de la nature missionnaire de l'Église. Il comporte trois étapes. La première examine les vota émis dans la phase anté-préparatoire par les évêques, les supérieurs majeurs et les universités catholiques. On y voit apparaître le thème de l'Église comme mystère et les essais visant à clarifier sa finalité missionnaire. L'étape conciliaire adopte le concept du mystère de l'Église et son rapport avec ceux du Christ et des personnes divines. Elle développe la sacramentalité de l'Église et ses diverses articulations. Elle met en lumière le fondement théologique de la nature essentiellement missionnaire de l'Église. En conclusion, l'A. décrit le résultat de la recherche (texte de LG). Un second chapitre étudie les rapports entre la nature de l'Église et sa mission à la lumière des images employées pour la décrire. Il suit les débats sur l'expression de Corps mystique, sur la distinction entre l'Église et le Royaume, sur le Peuple de Dieu jusqu'à leur aboutissement dans le texte conciliaire. Le troisième chapitre est consacré à la nature et à la mission de l'épiscopat et du laïcat, depuis les textes préparatoires jusqu'aux énoncés de LG 21 et 31.
En guise de conclusion ouverte sur l'avenir, l'A. rassemble des réflexions sur les thèmes abordés au Concile. Elle relève un changement de méthode: le Concile privilégie le recours aux sources bibliques et patristiques et utilise un langage symbolique de préférence à une approche conceptuelle. Elle constate aussi un changement thématique: l'Église est décrite comme mystère et sacrement ainsi qu'au moyen de diverses images (corps mystique, peuple de Dieu). L'A. relève enfin quelques binômes susceptibles d'approfondissements ultérieurs: mystère et société, histoire et eschatologie, nature et mission, Église universelle et Églises locales. Elle attire l'attention sur le changement de registre linguistique entre les deux premiers chapitres de LG et ceux qui suivent: pour parler de l'Église dans son ensemble, le langage est symbolique, mais lorsqu'il s'agit de présenter l'épiscopat et le laïcat, l'approche se fait davantage conceptuelle. Elle signale aussi que, malgré les demandes formulées dans les vota, le Concile n'a pas donné de définition positive du laïcat.
Il est un point que nous regrettons: l'absence de l'aspect positif du rapport entre l'Église et le monde de la création - pourtant signalé dans LG et largement repris dans Gaudium et spes. Par son baptême, le chrétien est-il «mort au monde» (p. 407) ou seulement au monde du péché? Une bibliographie détaillée et un copieux index des noms terminent dignement ce beau travail. - L. Renwart, S.J.

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