«C'est la faute à Voltaire»… on connaît le refrain. En traduction
«barthienne», «c'est la faute à Vatican II»! À lire C. Barthe, la
réforme liturgique de Vatican II - et pas seulement elle bien sûr -
a profondément perverti la foi de l'Église et a engendré la crise
actuelle. D'où la solution préconisée: revenir en grande partie à
l'ancienne liturgie d'avant le Concile par les moyens suivants: «1/
Réintroduction importante de l'usage de la langue liturgique
latine, spécialement par l'utilisation du chant grégorien (kyriale,
Pater, si possible chant des parties du propre de la messe). 2/
Distribution de la communion selon le mode traditionnel (i.e. sur
la langue). 3/ Usage de la première prière eucharistique, si
possible en latin, et sans trop élever la voix. 4/ Orientation de
la célébration vers le Seigneur au moins à partir de l'offertoire.
5/ Usage en silence de l'offertoire traditionnel. Avec, en
parallèle, la célébration de la forme extraordinaire, qui viendra
tout naturellement s'intégrer à une vie liturgique paroissiale de
ce type et la soutiendra efficacement.» (p. 96). Tout lecteur
intelligent aura vite compris.Et tant qu'à faire: dans un autre
registre, pas moins important puisqu'il concerne la diffusion d'une
pensée qui se veut celle de la «foi de toujours» (restons dans le
ton), pourquoi ne voit-on aucune mention d'un imprimatur dans
l'ouvrage? - B. Joassart sj