La salvezza dei non cristiani. L'influsso di Henri de Lubac sulla dottrina del Vaticano II

I. Morali
Théologie - Recenseur : Georges Chantraine
Que valent les religions non chrétiennes qui nous entourent? Depuis ses premiers écrits de 1932 jusqu'en 1969, particulièrement dans Catholicisme (1938) et dans Paradoxe et mystère de l'Église (1967), H. de Lubac (= HL) s'est efforcé de dégager de l'Écriture, des Pères de l'Église, de S. Thomas et d'autres théologiens une doctrine qui discerne la qualité des religions non chrétiennes. En examinant attentivement presque tous les textes de HL durant cette période, I.M. parvient à dessiner les lignes essentielles de cette doctrine: image de Dieu, l'homme, créature spirituelle (c'est la «nature »), est fait pour la ressemblance de Dieu (c'est le «surnaturel»); sa vocation, inscrite dans son être spirituel, s'accomplit grâce à sa «transformation» dans le Christ. Cette image de Dieu demeure présente même dans l'homme pécheur. Tout éloigné de Dieu qu'il est, l'homme a ainsi une «âme naturellement chrétienne» (Tertullien) et il possède «des semences du Verbe» (Justin). Dans la société et la culture qu'il connaît, il peut être aidé par des «préparations évangéliques» et, même s'il appartient à une religion entachée d'erreurs, il peut, en recevant la grâce divine, être sauvé: s'il n'existe pas de «christianisme anonyme», il est néanmoins un «chrétien anonyme».
Pour autant, aucune religion non chrétienne ne permet par elle-même d'accéder au salut. Seul Jésus Christ le donne. La grâce qu'il infuse par l'Esprit dans son Église, son Corps, est «donnée gratuitement»: «grâce du catholicisme », accordée à ceux qui la reçoivent pour chacun et «pour les autres», cette grâce est, de son élan, missionnaire. Une telle grâce, ecclésiale, unit chaque personne croyante et la communauté: elle est au sens propre «catholique».
Cette doctrine a profondément influencé la rédaction des Constitutions et Déclarations conciliaires, notamment par les notions de «grâce du Christ, ayant un caractère communautaire» (n. 36 du schéma II du De Ecclesia), de «préparation évangélique» (LG 16), de «semences du Verbe». C'est une première conclusion de la recherche d'I.M. Voici la seconde: «l'intuition» originelle de HL, présente dès ses premiers écrits, demeure en se développant dans ses écrits ultérieurs. I.M. hésite à affirmer que les notions principales de la pensée de HL sont entièrement cohérentes. Peut-être conviendrait-il de les examiner à nouveau à la lumière des rapports entre nature et surnaturel, entre ce qui est objectif et ce qui est subjectif. - Qu'on permette au recenseur de répondre à la critique que lui adresse I.M. de «s'opposer à la consultation du matériel inédit en sa possession». N'ayant pas reçu en «héritage» le Memento du Concile rédigé par HL, je n'avais pas la tâche de le fournir à I.M. - G. Chantraine, S.J.

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