Ce livre offre un itinéraire original à la réflexion théologique en unissant réflexion et témoignage, théologie et biographie croyante. Sa méthode utilise une triple voie: phénoménologique, herméneutique et théologique. Elle part des signes perceptibles de la sainteté qui manifestent la présence du Verbe incarné dans une liberté humaine; ces signes sont interprétés par une herméneutique qui aboutit à l'ontologie de la vérité et de la liberté; la théologie vient éclairer la qualité théologale de cette expérience et fait émerger la foi.
L'A. pose alors la question: «Que dit la sainteté vécue à la théologie?» Il examine successivement la pratique pastorale et théologique du premier millénaire, le sensus fidelium et la doctrine de Thérèse de Lisieux. La pertinence de ce procédé est confirmée par de Lubac, Balthasar et Rahner. La sainteté vécue est la réponse de l'homme à Dieu. Une sainteté incarnée manifeste la présence gratuite de Dieu dans le Christ et dans l'acte humain libre qui se laisse agir par Dieu. La sainteté est alors une sorte de théologie vécue. On le voit chez François de Sales, D. Bonhoeffer et Éd. Stein.
La sainteté apparaît bien locus theologicus, source de la connaissance de Dieu, parce qu'elle reflète le mystère divin. Le saint est un lieu significatif et théologal vécu. C'est pourquoi le théologien doit l'écouter.
Livre original. Mais comment reconnaître un saint, car l'idéal de sainteté a continuellement évolué au cours des 2000 ans de christianisme. Congar assure que les hommes reconnaissent la sainteté à première vue et d'instinct… Est-ce si sûr? - B. Clarot sj