Partant de l'homme comme «être de besoin», il se demande comment répondre aux besoins d'autrui sans s'imposer. Son livre présente d'abord le cadre général de référence pour les conceptions actuelles sur la vie et la mort, puis étudie les notions de temps, corps, responsabilité, vie, avec leurs applications concrètes. Le chapitre final aborde le fait de mourir comme acte culminant de la vie, qui lui confère son complément final. Il traite aussi de la souffrance, de l'acharnement thérapeutique, de l'euthanasie et du suicide.
Tout en tenant les positions de l'Église, Zuccaro pousse autant que possible les arguments anthropologiques et en nuance les conclusions. Il reconnaît que la foi en Dieu et en une vie par-delà la mort influence ses positions morales. Entre autres précisions, relevons la remarque où il rejette l'argument disant que la vie est sacrée et que, dès lors, Dieu seul peut y mettre fin. En effet, dit-il, ceci reviendrait à confondre les causalités humaine et divine en les plaçant sur le même plan, ce qui serait erroné.
Cet ouvrage fait un excellent effort pour rajeunir les positions catholiques et rencontrer les objections actuelles. L'A. lui-même reconnaît que son livre reste incomplet et ne tire pas toutes les conséquences de sa méthode. Tout en ne s'attardant pas sur les notions médicales, il a tout de même fait contrôler son texte par un médecin. - A.Pighin.