La 3e partie propose une lecture narrative de trois types de « touchers ». En Mc 5,21-43, le geste de la femme qui touche le manteau de Jésus fait basculer l'intrigue ; le toucher de Jésus qui guérit n'est pas « magique » car il trouve sens dans un réseau de communication (paroles et silences) qui oriente le regard vers la Pâque du Christ. En Lc 7,11-17, le toucher de Jésus transgresse les règles établies pour créer la vie là où la situation était étouffante. En Lc 7,36-50 où le corps est omniprésent, Jésus révèle la signification du « toucher » au v. 44 et fait preuve de sa délicatesse dans ses relations avec chacun.
Avec sa synthèse finale, cette confrontation entre un travail anthropologique et les textes évangéliques fait ressortir l'originalité de ces derniers dans la mise en situation des corps et des personnes - en particulier des femmes -, tout en esquissant un portrait de Jésus à partir de la manière dont il est en contact avec les autres. - F. Odinet