Ce livre veut montrer le sens de l’affirmation chrétienne de Dieu dans une culture marquée par la sécularisation, la critique de la religion, etc. Pour cela, l’A., rédemptoriste australien et ancien membre de la Commission Théologique Internationale, ne fait pas seulement appel à l’Écriture et à la Tradition, mais aussi à la philosophie, surtout la métaphysique thomasienne. Tout homme cherche Dieu dans la mesure où tout homme est en quête du bien et du vrai, du sens intégral de la vie. N’étant pas un être à côté des autres êtres mais l’être subsistant, Dieu transcende l’entendement humain, et tout parler sur Dieu est à comprendre dans un sens analogique. La création n’est pas moins un acte libre de Dieu que son œuvre de grâce, par laquelle il assume la créature dans la vie divine, par le Verbe et l’Esprit Saint. L’être et la vie des créatures, Dieu leur est aussi bien immanent que transcendant. Les limites inhérentes à la compréhension humaine de Dieu, même après sa révélation dans l’histoire, rendent le dialogue interreligieux obligatoire. Bien que le chrétien soit réellement rattaché à Dieu par la foi, il ne se manifeste pleinement à lui qu’à la fin des temps. À notre avis, certains éléments de cet aperçu réussi de la doctrine chrétienne sur Dieu en dialogue avec l’esprit du temps, largement matérialiste, auraient mérité un approfondissement. Nous craignons surtout que cette thématisation de Dieu ne convainque pas le lecteur contemporain dans la mesure où celui-ci, aliéné de la métaphysique, est peu enclin à affirmer un « être subsistant » au-delà du fini. En outre, l’affirmation que la foi chrétienne donne un sens à la vie aurait profité d’une explication du fait que ce sens se vérifie dans la suite de Jésus sur son chemin de croix. — R.J.