Los salmos son mi gozo. La Espiritualidad Agustiniana en las Enarrationes in Psalmos
Enrique A. Eguiarte Bendímez oarSpiritualité - Recenseur : Sébastien Dehorter
Pour Augustin, les Écritures sont comme des lettres envoyées par le Père au croyant pour éclairer sa marche, ou encore le miroir qui reflète les réalités célestes, permettant ainsi à l'homme de ne pas oublier son état de pèlerin; elles lui communiquent au contraire espérance, joie et stimulent son désir. Les sentiments ainsi suscités sont comme les pieds ou les ailes qui font avancer sur les escaliers divins. Né en la Babylone de ce monde, du fait du péché, tout homme est devant un choix à poser, entre appartenir à Babylone ou opter pour la Jérusalem du ciel, ce qui revient à accepter l'état de pèlerin. Les ennemis à affronter sont Satan et ses anges. Ils se nomment Og (obstacle), roi de Basan (confusion), Doeg (mouvement), roi d'Idumée (terrestre), ou encore Edom (désir matériel et terrestre). Quant aux fleuves et aux arbres de Babylone (Ps 136), ils désignent tout ce à quoi nous nous attachons en ce monde et qui pourtant ne fait qu'y passer, ainsi que les habitants de Babylone, stériles comme les saules. La figure du pèlerin est ressaisie en la personne de Yédutûn (cf. Ps 38,1; 61,1; 76,1), le maître de chant. Pour Augustin, son nom signifiant transilens eos invite à traverser les choses de ce monde pour parvenir à la Cité de Dieu. - S. Dehorter