Une deuxième partie, beaucoup plus austère, forme une «anthologie», présentée chapitre par chapitre, de la théologie luthérienne: raison et foi; parole de Dieu et Écriture sainte; Dieu (et «Dieu caché»); l'homme («entre Dieu et Satan»); Jésus-Christ (avec une discussion critique sur son ubiquité); la justification par la foi («Dans ces conditions, ou je n'ai jamais compris - Luther dixit -, ou bien ce que les théologiens scolastiques disent du péché ou de la grâce est insuffisant», p. 245); le Saint-Esprit; l'Église, le ministère et les sacrements; la vie chrétienne.
La troisième partie renoue avec l'histoire, et présente beaucoup plus rapidement l'impact et la réception de Luther, d'abord dans les Églises issues de la Réformation, puis chez les dissidents (Schwenckfeld et Böhme), dans le piétisme allemand et pour les Lumières, chez quelques philosophes des temps modernes (6 en 6 pages, dont Hegel et Nietzsche!), chez quelques théologiens des XIXe et XXe siècles (à la même allure), enfin, dans le domaine politique, surtout allemand et français. Une «chronologie» et une «bibliographie sommaire» complètent un petit ouvrage qui risque bien de s'imposer à tous les chrétiens qu'interpelle aujourd'hui encore «la passion de Dieu». - N. Hausman, S.C.M.