Monaci cristiani in terra cinese. Storia della missione monastica in Cina

Matteo Nicolini-Zani
Missions et jeunes Églises - Recenseur : Jacques Scheuer s.j.
Il n'existait pas d'ouvrage d'ensemble sur le monachisme chrétien en Chine. Moine de Bose et sinologue, l'A. évoque d'abord le volet monastique de la mission syro-orientale des VIIe-IXe siècles (cf. son livre La via radiosa per l'Oriente, 2006). Par la suite, c'est tard dans le courant du XIXe siècle que les missions catholiques éprouvèrent le besoin d'une présence monastique comme dimension intégrante de l'évangélisation et de la vie chrétienne. À Shanghai (1869) puis dans d'autres villes, les carmélites établirent les premières communautés contemplatives. Arrivèrent ensuite les trappistes (1883), les bénédictins américains, en relation avec la fondation de l'Université catholique de Pékin, puis (1927) Jehan Joliet, moine de Solesmes, avec le soutien actif de l'abbaye Saint-André de Bruges, qui devait bientôt accueillir dom Lou (Lu Zhengxiang). En dépit des efforts de l'un ou l'autre pionnier, les modes de vie de ces communautés ne s'écartaient guère des traditions européennes et s'inséraient peu dans la culture chinoise. Il faut attendre Vincent Lebbe et la fondation des Petits Frères de Jean-Baptiste pour que prenne forme un modèle à la fois monastique, évangélisateur et résolument tourné vers ce qu'on appellerait plus tard l'inculturation.
Malheureusement, les rigueurs du climat, le brigandage, la guerre sino-japonaise, enfin la prise de pouvoir par les communistes handicapèrent puis interrompirent brutalement ces premières réalisations. Les étrangers furent bientôt condamnés et expulsés; l'A. esquisse ce que l'on peut connaître du sort des religieuses et religieux chinois condamnés aux camps de travail ou réfugiés dans leur village d'origine. De bout en bout, le récit s'appuie sur une riche documentation en langues européennes et chinoise; des documents photographiques illustrent la plupart des sections. En appendice, on trouve notamment la première traduction d'une ébauche de règle rédigée en chinois par le p. Lebbe (p. 519-543) ainsi qu'une copieuse bibliographie (p. 547-588) et un index des noms (p. 589-606). - J. Scheuer sj

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