Nec timeo mori. Atti del Congresso internazionale di studi ambrosiani nel XVI centenario della morte di sant'Ambrogio. Milano, 4-11 Aprile 1997, éd. F. Pizzolato & M. Rizzi

Col.
Histoire de la pensée - Recenseur : A. Pighin
Ce congrès du XVIe centenaire de saint Ambroise († 397) a été organisé par l'Université Catholique de Milan afin de tirer les conclusions de 25 années d'études pour mieux cerner le saint évêque et son oeuvre multiforme tout en ouvrant de nouvelles pistes de recherche. 20 rapports et 22 communications où chaque intervenant conserve sa langue, montrent l'intérêt international suscité par la personnalité de cet évêque polyvalent qui fut homme d'État et d'Église, exégète, juriste, poète, mécène, pasteur, témoin et acteur de l'histoire de son temps, et qui déclarait peu avant sa mort: «Je ne crains pas de mourir». Son influence demeure vivace elle aussi.
Ce gros volume a bien fait de laisser pour un autre ouvrage les rapports sur l'art et l'architecture. On ne peut traiter des 42 exposés, aussi voici quelques glanes. Ambroise a créé un nouveau type d'évêque-pasteur-homme politique luttant avec un certain succès pour assurer à son Église un rôle de prestige même au plan civil (L.C. Ruggini). Parmi les nombreuses études ambrosiennes, signalons l'existence d'un précieux Thesaurus Sancti Ambrosii (Louvain, 1994) et d'un CD-ROM groupant l'ensemble des écrits ambrosiens (G. Visona).
La datation des oeuvres d'Ambroise a nettement progressé depuis le Congrès de 1974 (M. Zelzer). Les écrits de l'évêque fournissent d'intéressants renseignements sur quelque 200 personnages de son temps (E. Paoli). Dans ses rapports avec le pape, Ambroise souligne nettement l'égalité des évêques dans la charge; quant à la prééminence d'origine divine du primat romain, il la limite au seul monde romain (P. Siniscalco). Saint Jérôme accuse durement Ambroise de plagiat des Pères grecs et d'Origène en particulier, mais l'évêque ne cherchait ne cherchait que le bien des âmes et nullement la gloire intellectuelle, comme Jérôme (H. Savon).
Ancien haut fonctionnaire de l'Empire, Ambroise manifeste un grand respect pour l'autorité et n'hésite pas à comparer l'égalité de pouvoir entre les trois empereurs de son temps à celle qui existe entre les personnes divines (B. Moroni). Au Ve siècle, la doctrine christologique d'Ambroise sera citée par des théologiens grecs comme garante de la foi et influença quelque peu le concile de Chalcédoine (C. Pasini). Ambroise avait une conception de la vie plus concrète et plus limitée que celle d'Augustin; si ce dernier admirait le pasteur qui avait éduqué sa foi, il se laissa peu influencer par lui dans sa doctrine trinitaire ou dans la querelle pélagienne (V. Grossi).
Au Moyen Âge, Ambroise fut classé parmi les quatre grands docteurs occidentaux, mais son influence baissa avec le déclin de l'exégèse spirituelle et la montée de la raison en théologie (R. Crouse). Même Luther et Calvin respectent Ambroise, qui fut le maître d'Augustin dans la foi, mais ils cherchent en lui un précurseur du protestantisme (F.Buzzi)… Ces quelques notes peuvent laisser deviner la richesse de ces exposés et les lumières qu'ils apportent sur Ambroise et son temps. - A. Pighin.

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