Parler de Marie d'hier à aujourd'hui. Actes du 4e congrès de l'école française de spiritualité, éd. P. Daviau

Col.
Théologie - Recenseur : Jean Radermakers s.j.
Écho du 4e congrès de l'école française de spiritualité, la publication de cet ouvrage représente une heureuse initiative. D'abord il est composé en grande partie par des femmes. Ensuite, il s'efforce de trouver un langage actuel pour parler de Marie «comme fille d'Israël, première des croyantes, notre soeur dans l'histoire et dans la foi» (p. 12), et cela, à partir de la manière dont les fondateurs de l'école française de spiritualité l'ont comprise et vénérée.L'introduction est de la plume de l'éditrice, fille de la Sagesse, enseignante à l'Université saint Paul à Ottawa, directrice de la revue Sciences pastorales, auteure de plusieurs publications de théologie féministe. Le volume comprend onze contributions réparties en deux temps: comment les grands spirituels des XVIIe et XVIIIe siècles ont parlé de Marie - comment présenter son actualité.Tout d'abord, nous découvrons la spiritualité mariale de Bérulle avec G. Ouellet, conseiller général des Eudistes, puis «Monsieur Olier et Marie», avec L. Caza, supérieure de la Congrégation Notre-Dame, docteure en théologie à Ottawa, et encore Jean Eudes, «qui nous mène de Marie à Jésus», avec R. Hébert, Eudiste, le «saint esclavage» de Montfort, avec G. Madore, montfortain mariologue et prédicateur de retraites. Enfin, le P. B. Sesboüé, jésuite bien connu pour ses divers ouvrages de synthèse théologique et son engagement dans le dialogue oecuménique présente quelques propositions visant à la révision du langage spirituel sur Marie.
Dans la deuxième partie, le même A. esquisse un portrait de Marie dans la ligne de Vatican II et à partir de la recherche du groupe des Dombes, tandis que J.-P. Prevost, bibliste de renom, connu par ses excellents ouvrages de vulgarisation biblique, parcourt la littérature mariale moderne à la lumière des questions actuelles d'interprétation. E. Bachem-Jennings, pasteure de l'Église unie du Canada, décrit brièvement la manière dont sa communauté perçoit Marie; la perspective anglicane est profilée par H. Radcliffe, pasteure et prêtre de Montréal. Enfin D. Couture, professeur et vice-doyen à la faculté de théologie de l'Université de Montréal, entreprend à nouveaux frais une lecture féministe de Marie dans le cadre de la théologie inclusive. Quelques annexes pertinentes sur les congrégations liées à l'école française de spiritualité esquissent la perspective d'un avenir de la dévotion mariale. Notons encore l'homélie de clôture du congrès prononcée par P. Daviau: «Marie, femme de notre temps». Les mariologues et les spirituels trouveront dans ce volume des réflexions originales et des intuitions suggestives concernant la manière de parler de Marie aujourd'hui. - J. Radermakers, S.J.

newsletter


la revue


La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

contact


Nouvelle revue théologique
Boulevard Saint-Michel, 24
1040 Bruxelles, Belgique
Tél. +32 (0)2 739 34 80