Philosophical Interpretation of the Old Testament, trad. J.R. Short
Seizo SekineÉcriture Sainte - Recenseur : Dominique Lafenêtre
Les 8 chap. du livre, pour la plupart des articles précédemment publiés, sont répartis en 4 parties, de tailles inégales. La première, « AT et philosophie », présente d'abord (p. 19-72) des lectures philosophiques de la ligature d'Isaac (Kant, Buber, Levinas, Derrida, Miyamoto) et des études exégétiques (Westermann, von Rad) afin de mettre en valeur l'« auto-négation » de Dieu du philosophe japonais Kitaro Nishida. Ensuite (p. 73-89), à travers le paradoxe de la souffrance, l'A. réfléchit au dépassement de l'égoïsme dans le christianisme et dans le bouddhisme à partir du Second Isaïe et de Platon. Enfin (p. 90-116), s'appuyant à nouveau sur Nishida et sur le Second Isaïe, l'A. tente une reconstruction du monothéisme de l'AT en tant que catégorie problématique pour la pensée moderne.
La 2e partie, « Pensée de l'AT et modernité », contient deux articles : la compréhension de Dieu de Qohélet, Schoenberg et Jung (p. 119-133) et une « démythologisation de Dieu », redéfini en « travail de l'amour » (p. 134-160). Dans la 3e partie, « Les prophètes et la sotériologie », l'A. discute d'abord (p. 163-180) la traduction interconfessionnelle de l'AT d'Iwanami Shoten (2004), puis distingue (p. 181-208) deux rédactions dans Jérémie. La 4e partie présente les « Études de l'AT au Japon » (p. 211-230).
Au final, ce titre peine à convaincre : partiel en exégèse, partial en philosophie. Sans doute est-il difficile de cumuler les difficultés du dialogue entre l'exégèse et la philosophie avec celles de la rencontre entre l'Orient et l'Occident. - D. Joseph f.s.j.