Pie X et les réformes liturgiques de 1911-1914. Psautier, bréviaire, calendrier, rubriques

Honoré Vinck
Histoire - Recenseur : Bernard Joassart s.j.
Complexité, imbrication presque inextricable du temporal et du sanctoral, « rivalités » entre calendriers locaux, nationaux, propres des Ordres religieux, longueur, etc. : nombreux étaient les reproches adressés au bréviaire à la fin duxixe et au début du xxe siècle. Par ailleurs, Pie x fut particulièrement soucieux que la liturgie fût réellement priante, ce qui l'amena notamment à promouvoir une réforme du bréviaire, déjà demandée dès Vatican i, et qui fut l'une des origines de celui que nous connaissons à la suite de Vatican ii.
En 1971, l'A. présenta une thèse de doctorat consacrée à cette réforme de Pie x, réforme à laquelle deux prélats - Pietro La Fontaine et Pietro Piacenza -, par ailleurs aidés, à des titres divers, par d'autres spécialistes, consacrèrent beaucoup d'énergie. Cette étude ne fut jamais publiée. C'est chose faite, H. Vinck ayant eu la possibilité de réviser son texte et de l'enrichir à la lumière des recherches menées pendant ces quelque quatre décennies.
On ne peut qu'être admiratif devant les trésors d'érudition accumulés par l'A., de même que devant l'extrême minutie de ses analyses. Il nous fait en outre découvrir un aspect très beau de la personnalité et de l'action de Pie x. Mais au terme de la lecture, on demeure quelque peu déconcerté par le résultat. Loin de moi la volonté de prôner l'écriture d'une histoire « prêt-à-porter ». Faut-il pour autant adopter une manière de faire qui ressemble parfois trop à un alignement de fiches - souvent très longues de surcroît -, d'autant que la présentation matérielle est fort touffue (il y a même des passages du corps principal du texte qui sont imprimés dans le corps des notes). Nombre de pièces justificatrices sont données dans l'exposé principal et auraient certainement mérité d'être rejetées dans une annexe documentaire tandis que leur contenu aurait gagné d'être résumé dans la partie principale. En outre, le mélange des langues, tant pour les citations d'études que pour ces pièces, ne facilite pas la lecture. In fine, tout en redisant l'admiration que l'on doit avoir pour cet ouvrage et en étant très heureux de l'avoir découvert, il faut bien reconnaître qu'il sera finalement, de facto, réservé aux spécialistes. C'est peut-être dommage, car le bréviaire a son importance dans la vie de l'Église. - B. Joassart s.j.

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