Qu'appelle-t-on «Exercices spirituels»? La proposition ignatienne
Col.Spiritualité - Recenseur : Jean Burton s.j.
Quatre parties se partagent la tâche de présenter cette «voie» : I. l'Expérience initiale d' Ignace de Loyola (La lecture et les pensées, La prière : écrire et relire, Écrire pour les autres); II. Le parcourt des Exercices Spirituels (Le point de départ, La première Semaine : l'expérience du Salut, La deuxième Semaine, Les deux Étendards, Les trois hommes et l'Élection, La fin du parcours); III. Les manières de faire (L'accès à la parole, L'application des sens, La place du corps); IV. Le discernement (La consolation et le combat spirituel, les formes de la consolation, l'alternance de consolation et de désolation, le discernement des esprits, les esprits, Discerner en choisissant). Une Conclusion ponctuée par un bref «en pratique» clôt ces pages dont la brièveté ne cachera pas l'intérêt éveillé au fil des propositions, des formulations suggestives, des échappées d'anthropologie spirituelle aussi.
L'énumération des titres des quatre parties et de leurs chapitres indique bien les insistances que nous connaissons être celles de l'auteur du déjà ancien «Vers la bonheur durable» (Vie Chrétienne, n° 366). Bien des formulations seraient à citer et plus particulièrement dans les chapitres III et IV. P. ex. cette notation à propos du colloque comme «l'aveu que je ne suis pas seul dans cette présence à moi-même» (p. 32) ou, encore pour l' application des sens :»Orienter les sens vers la perception d'un état intérieur unifié et harmonieux [grâce aux contemplations, répétitions et reprises qui ont précédé], c'est les éduquer à tenir compte de cette dimension subjective propre à leur fonctionnement et leur permettre en conséquence de se rapporter en vérité à l'extérieur» (p. 35). Il faudrait encore citer ce qui est dit à propos de la consolation et de la désolation à «cet effet de bonheur ou de malheur qu'éprouve celui qui les [les Exercices] fait.», à tout ce qui est dit de l'affectivité, du rôle du corps, etc., mais qu'il suffise pour conclure de recommander ces pages, non certes à qui entre en Exercices, mais à la lecture, critique si nécessaire, de praticiens qui en discuteraient les propositions pour en apprécier la pertinence à partir de leur propre pratique. Nous serions heureux de savoir si les abonnés à la Revue Française de Yoga ont manifesté quelques réactions ! - J. Burton, S.J.