Simbología y Lógica de la Redención: Ireneo de Lyón, Hans Küng y Hans Urs von Balthasar leídos con la ayuda de Paul Ricoeur
Ed. López-Tello GarcíaThéologie - Recenseur : Bruno Clarot s.j.
López-Tello cherche à découvrir les relations entre herméneutique et langage religieux dans un dialogue qui crée un «cercle herméneutique» et trace un processus herméneutique; Ce processus culmine dans la «substitution» comme façon de penser la rédemption et permet de découvrir le processus logique des trois auteurs étudiés. Il cherche la relation entre les deux herméneutiques de Ricoeur à travers les détours du langage pour aboutir à une véritable herméneutique théologique. Dans la seconde partie de son livre, Ricoeur nous introduit au problème de la relation entre métaphore et langage en distinguant différents moments de ce processus: la métaphore est plus qu'une simple figure de style, car elle créatrice de sens par son innovation sémantique pour désigner la réalité. Or l'A. découvre chez Irénée l'innovation sémantique de la métaphore, chez Küng la création de sens et chez Balthasar la désignation de la nouvelle réalité salvifique à travers la métaphore de l'échange, expression de la logique de la substitution comme logique de la rédemption qui désigne la nouvelle situation des rachetés, leur ouvrant ainsi une nouvelle possibilité d'existence. Balthasar décrit la substitution comme un «admirable échange», un espace où Dieu et les hommes reçoivent la capacité d'être acteurs dans ce drame d'amour. La substitution révèle aussi une métaphore de la vie intradivine dans laquelle le fait d'être-pour-l'autre aboutit à une substitution de l'un pour l'autre. La dialectique de Ricoeur entre ipséité et altérité permet de concevoir adéquatement l'inclusion des autres dans la rédemption et le don aux autres. Ce mouvement de soi-même à l'autre et de l'autre à soi-même révèle la densité sotériologique du lien entre la vie divine (qui fonde la substitution) et de l'expérience humaine, tout en permettant de penser la logique de la rédemption.
L'A. reconnaît qu'il s'est contenté d'étudier trois auteurs théologiques qu'il considère comme trois archétypes théologiques: Irénée pour la théologie narrative incarnée, Küng pour la théologie libérale humaniste, Balthasar pour la sotériologie de substitution, de même qu'il se limite à quelques oeuvres de Ricoeur. Ce parti pris peut lui avoir caché certains aspects de la question, mais il faut déjà reconnaître la richesse exceptionnelle de son travail qui fera pardonner l'une ou l'autre lacune. Tout n'est pas facile à lire, mais l'effort pour comprendre est largement récompensé. - B.C.