La promulgation de la nouvelle traduction du Missel romain (2021), désormais en vigueur, a donné lieu à une série de publications connexes : de la simple explication au missel des fidèles, en passant par des propositions d’approfondissement de la liturgie. Cette fois, c’est un nouveau volume qui rejoint les parutions « officielles ». Il s’agit des tons communs du Missel romain.

Dès la réception des exemplaires du Missel romain, en sa nouvelle traduction, certains avaient remarqué – à juste titre – que toutes les partitions ne figuraient pas dans l’édition. C’est le cas, par exemple, des préfaces du temps ordinaire. Pour les préfaces du temporal, l’éditeur avait fait le choix de n’en fournir qu’une comme « modèle ». Ce manque est désormais comblé depuis la publication des Tons communs du Missel romain en mars 2023. En effet, nous disposons à présent de l’intégrale des partitions des parties « chantées » de la messe, sauf peut-être de l’Exultet en sa version longue.

La préface de l’ouvrage signale qu’il « s’inscrit dans la grande tradition du mouvement liturgique qui a marqué le xxe siècle et qui considère que la liturgie de référence est publique, épiscopale, solennelle et chantée ». Le texte poursuit néanmoins : « La radicalité de cette affirmation doit être mise en perspective avec les capacités de chacun, tant pour les ministres que pour l’assemblée. » La mise en place de « degrés de participation », avec Musicam sacram en 1965 est également rappelée.

Le texte introductif souligne un autre élément important : « Certes, la presque totalité des mélodies proposées dans cet ouvrage sont à destination de celui qui préside la liturgie eucharistique. Pour autant, son chant ne lui appartient pas. C’est au nom de toute l’assemblée que celui qui préside chante à Dieu la louange, l’offrande, l’intercession ou la supplication du peuple de Dieu. »

Venons-en maintenant au contenu du livre. On y trouve une « Note technique à destination des célébrants » et l’« Ordinaire de la messe ». On note la nouveauté d’un ton solennel pour les oraisons, d’un ton simple et d’un ton solennel pour la proclamation de l’Évangile. L’ensemble des préfaces est désormais noté. Les communicantes propres du Canon romain et les intercessions propres des PE ii, iii et iv sont également notées.

Les deux prières eucharistiques pour la Réconciliation et les quatre prières eucharistiques pour des circonstances particulières bénéficient également d’une notation. En ce qui concerne les PE, les parties non cantillées sont également présentes. Il n’est donc pas nécessaire de passer au missel entre les parties cantillées et récitées.

Le rite de communion présente désormais un ton adapté pour le Notre Père dit de « Rimsky-Korsakov ».

Les Annexes, quant à elle, sont composées de l’annonce de Pâques et des fêtes mobiles, des prières eucharistiques pour le Jeudi saint (PE i, ii et iii), de l’Exultet en sa forme brève, du rite d’aspersion (avec ses différents textes) et d’indications pour chanter les parties n’ayant pas de partition propre.

In fine, cet ouvrage, de belle facture, est à mettre entre les mains de tous les célébrants, mais aussi de tous les organistes et des chantres de nos paroisses. — M.Bl.

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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