L'univers théologique français joua un rôle important durant le
Concile Vatican II. Au lendemain de cet événement, les théologiens
français continuèrent à faire oeuvre d'approfondissement, alors que
de nouvelles formes de pensée se faisaient jour, en particulier
tout ce qui relevait des sciences humaines. Les différentes
communications de ce colloque - qui ne s'intéressa d'ailleurs pas
qu'au seul catholicisme mais prit en compte l'univers protestant et
même le monde musulman - voulaient précisément voir ce qu'il en
était devenu de la réflexion théologique au cours d'une quinzaine
d'années particulièrement troublées et marquées notamment par mai
68. On y découvre tout autant de larges synthèses - par ex. «Les
théologiens catholiques de l'avant à l'après-concile, 1962-1965»
[E. Fouilloux]; «Des théologiens contre Vatican II, 1965-2005» [P.
Airiau analyse les différentes mouvances intégristes] - ou encore
«Les écoles théologiques dominicaines à l'épreuve de la crise» [H.
Donneaud], que des exposés consacrés à des personnalités - p. ex.
«Le dernier Maritain» [M. Fourcade]; «Les barthismes après Barth»
[J.-D. Causse]; «La réception de Rudolf Bultmann dans la théologie
protestante française» [E. Cuvilier], «Le moment André Dumas»
[P.-Y. Kirschleger] - ou encore aux problématiques nouvelles - par
ex. «Théologie et sciences humaines» [Fr. Dosse]; «Un dialogue avec
l'humanisme athée» [Fr. Gugelot]). Nul doute qu'un tel ouvrage
apportera une part non négligeable à une meilleure compréhension de
la réflexion théologique contemporaine. - B. Joassart sj