Vatican II et la théologie. Perspectives pour le XXIe siècle
(éds) Ph. Bordeyne (éds) L. VilleminThéologie - Recenseur : Noëlle Hausman s.c.m.
La troisième partie consacre trois études à Dei Verbum: O. Arthus évalue l'impact du De revelatione sur l'exégèse biblique postconciliaire (nous sommes à la fin d'un cycle, mais l'exégèse historico-critique garde sa pertinence); Ch. Theobald réfléchit sur la réception du chapitre II de la constitution (il faut lui restituer sa position principielle); F. Nault présente les débats récents au sujet d'une révélation sans théologie (répondre à la question: comment lire les Écritures? peut conduire les théologiens à cesser d'avoir recours au concept de révélation). Trois autres contributions concernent Gaudium et spes: Ph. Bordeyne y voit la réappropriation de la particularité chrétienne en théologie morale, G. Jobin tâche d'en rendre compte «par la théorie de la pragmatique universelle», E. Gaziaux montre quelles suggestions en naissent pour la théologie fondamentale aujourd'hui.
Deux importantes interventions finales s'interrogent, l'une sur la pertinence et les limites des principes classiques d'herméneutique conciliaire (G. Berceville), l'autre, sur les enjeux d'avenir (L.Villemin): après les approches historico-critique, dialectique, juxtaposée, synthétique, rhétorique, n'y a-t-il pas place pour une herméneutique proprement théologique de Vatican II? Et l'ouvrage de se terminer par cette règle: «Tout doctorant devrait se poser la question: est-ce que je fais uniquement du commentaire du concile Vatican II ou est-ce que je commence à penser théologiquement?» (259). On connaît la réponse du cardinal Ratzinger (largement cité dans la plupart des contributions): il est temps de «rethéologiser» les questions ecclésiologiques pour les désenclaver. - N. Hausman scm