« Moi-même, quand je suis venu chez vous, frères, ce n’est pas avec le prestige de la parole (logou) ou de la sagesse que je suis venu vous annoncer le mystère de Dieu. » (1 Co 2,1) La correspondance de Paul avec les Corinthiens montre l’importance de la réflexion sur le langage dans son ministère apostolique. Un langage en crise, semble-t-il, s’il est vrai que « ses lettres, dit-on, ont du poids et de la force ; mais, une fois présent, il est faible et sa parole (logos) est nulle » (2 Co 10,10) !
Cette réflexion sur le langage se cristallise dans la formule emblématique de 1 Co 1,18 : « le logos de la Croix ». Et les quatre premiers chapitres de cette épître proposent, à leur manière, une puissante méditation sur le discours adapté à l’annonce de la transcendance et de la nouveauté de l’Évangile.
Si la correspondance corinthienne reste…