L’horreur de la Shoah du xxe siècle, dans laquelle près de six millions de juifs ont trouvé la mort pour avoir commis comme crime le seul fait d’être juif, a plongé l’humanité pour plusieurs décennies dans un silence accablant. Silence de mort de six millions de « bouches de ceux qui louent Dieu » (cf. Est 3,17h) ; silence incrédule des survivants, juifs et non-juifs, paralysés par la douleur du deuil, mais aussi par le scandale du silence de Dieu ayant permis un tel holocauste. À cette période de mutisme a pourtant succédé, hors de l’Église et dans l’Église, un fort courant de réflexion, de devoir de mémoire sur la Shoah, de tentatives de rapprochement entre juifs et chrétiens et d’approfondissement de la théologie de l’élection.
Or, curieusement, dans cette réflexion théologique contemporaine sur la Shoah, la référence au livre…
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