Joseph Wresinski, fondateur d’ATD Quart Monde, intitule un des chapitres de son livre Les pauvres sont l’Église : « Le Quart Monde, peuple de Dieu2 ». Comment comprend-il ces mots : « Quart Monde », « peuple », « Église » et « pauvres », et pourquoi les rapproche-t-il ? Ce prêtre engagé dans l’action ne parle pas à la légère. Il parle comme compagnon de l’humain, comme sociologue de terrain et comme théologien mystique3.
Pour lui, l’expérience de la misère extrême renouvelle notre vision de l’humanité, de Dieu et de leur alliance. Elle ouvre nos yeux et nos mains. Elle invite à s’associer à travers nos différences politiques et religieuses. Cette réflexion peut, aujourd’hui encore, nourrir la pensée théologique et sociale, pour orienter l’avenir vers une fraternité concrète. Pour une renaissance de soi, de l’autre et de la société « qui…