Nous connaissons bien l'A. de cette monographie, frère de l'Ordre
de Saint Dominique, professeur d'Écriture sainte: ses précédents
essais sur Saül, David et Jésus parus aux nos 13 et 19 de la même
collection (cf. NRT 123 [2001] 446) nous ont mieux fait
percevoir l'harmonie des deux Testaments. On retrouve ici la même
richesse, sous un jour nouveau qui fascine. On sait que la
métaphore biblique de l'arbre signifie l'homme et que son fruit
désigne ce que l'homme offre ou donne, moyennant la grâce divine.
L'arbre est le lieu de l'homme: l'A. nous en fait la présentation
dans son introduction. Ensuite, il examine de près le texte de Gn
1: fructifier, c'est vivre avec Dieu. Il nous entraîne alors dans
une analyse suggestive de Gn 2 et 3 où la symbolique des deux (ou
un?) arbres du jardin d'Eden est heureusement mise en vedette, et
où l'ordre de Dieu à Adam et Ève est expliqué comme «la mise à
l'épreuve de ma vision de Dieu». Un chapitre de réflexion sur
«l'arbre et la loi de croissance» tire les conclusions de l'analyse
et montre l'actualité du propos biblique. Enfin l'A. nous lance «à
la poursuite de quelques arbres bibliques» afin de faire ressortir
les multiples facettes du thème étudié. Ainsi le Ps 1 nous apprend
«comment devenir un arbre», tandis que 1 R 5-7 nous fait découvrir
le Temple comme un jardin bien arboré. Le texte évangélique de la
guérison de l'aveugle (Mc 8,22-26) est relu dans la perspective de
Gn 2-3. D'autres expressions de Jésus interprétées par les Pères
montrent comment la métaphore s'applique à la croix. Invitation
lancée au lecteur désireux de goûter le symbolisme de la Bible et
d'apprendre à réfléchir sur les dimensions du temps et du corps.-
J. Radermakers, S.J.