Ecologia e liturgia
(éd.) Aldo Natale TerrinLiturgy and pastoral care - reviewer : Bruno Clarot s.j.
La première partie se demande en quoi cette vision écologique concerne la liturgie. Trois articles exposent les rapports de l'homme à la nature dans la Bible, la théologie et la liturgie. L'homme n'a pas été créé comme maître absolu de la vie sur terre, car l'homme imparfait doit se compléter à l'image de Dieu (Wénin). Il est nécessaire de changer notre mentalité et l'économie de profit maximum qui nous a menés au désastre actuel et la remplacer par un humanisme de responsabilité, de solidarité et le respect de la nature (Brena). La liturgie devrait utiliser des symboles naturels, compréhensibles. La deuxième partie sur théologie et liturgie pose beaucoup de questions mais fournit peu de réponses. Le rite a toujours servi à établir une vision «éco-systémique» de l'histoire des hommes et, p. ex., à essayer de modeler la vie terrestre sur la vie céleste. L'arrivée de la physique quantique a récupéré la liberté, la causalité et l'énergie spirituelle dans le monde. Une épistémologie «biologique» de la vision écologique apparaît comme la découverte la plus importante de la physique nouvelle (théorie du chaos, géométrie fractale, etc.). La liturgie peut entrer dans cette vision, mais avec un rôle nouveau dans la ligne du rite et l'ouverture au monde ambiant. Même en psychologie, tout apparaît dynamique contrairement aux valeurs prétendument naturelles et immuables, mais le risque est grand de revenir à une dichotomie entre nature et esprit. Cherchant une synthèse «quasi théologique» des perspectives nouvelles, Tagliaferri se limite à des suggestions sur de nouveaux rites aux significations variables.
La troisième partie concerne des problèmes périphériques de l'écologie: les fondamentalismes et «la guérison de l'univers», les écologies de Chine et du Japon, nature, rite et pratiques magiques au XVIe s. L'éditeur espère que ces essais aideront théologiens et liturgistes à prolonger ce travail de vision rituelle et liturgique par rapport au monde, dans une vraie symbiose qui rende possible de «vivre poétiquement sur terre» à un niveau plus profond que par le passé. - B.C.