La mort, un temps à vivre
Académie d'éducation et d'études socialesPhilosophy - reviewer : Gauthier Kirsch
Le constat de départ est celui de l'occultation générale de la mort dans les sociétés occidentales depuis le XX e s. La mort est cachée, évacuée, comme d'ailleurs le corps mort, le cadavre. Ce dernier est de plus en plus souvent incinéré et disparaît totalement, ce que certains n'hésitent pas à comparer à l'élimination d'un déchet. Par ailleurs, la mort est aussi mal vécue : à l'hôpital, comme une maladie, alors que beaucoup voudraient finir leurs jours chez eux (un parallèle avec l'accouchement s'esquisse sur cette question). Les partisans de l'euthanasie argumentent sur cette mort mal vécue, mais d'autres soulignent que vivre sa mort sereinement, c'est aussi la vivre jusqu'au bout… Plusieurs interventions de l'ouvrage reviennent d'ailleurs sur cette question de l'euthanasie, ainsi que sur celle des soins palliatifs. Se dégage l'idée qu'une certaine « démédicalisation » de la mort serait souhaitable pour redonner une place différente dans nos sociétés à cette étape décisive. - G. Kirsch