Les trois dernières approches de la contemplation proviennent d'une réflexion sur la vie nouvelle où Dieu nous invite et nous mène à notre accomplissement, sur notre rôle nécessaire malgré l'assertion: «Sans moi, vous ne pouvez rien faire!» Bien sûr, les hommes depuis longtemps avaient compris que dans la quête de Dieu, ramer ne suffisait pas, et qu'il fallait se déprendre de ses limites étroites, pour laisser Dieu lui-même se révéler: c'est le daimôn de Socrate, p. ex., ou «il faudrait ici une embarcation pour nous faire passer à l'autre rive», de Platon. L'Évangile, Parole attendue, ne s'éclaire qu'à la lumière du Ressuscité, resplendissant de la Gloire du Père, exaltant le Serviteur souffrant que l'Esprit rayonne au coeur des croyants. Dans le N.T., il y a renversement radical, non plus montée, désir de Dieu, mais amour gratuit, descendant, offert à tous, préalable au travail sur soi qui suit. Ce qui est premier, c'est l'invitation de Dieu qui nous révèle comme au Prodigue des plages inouïes et inattendues d'amour, ou à Zachée un accueil inespéré, ou à la Samaritaine une eau vive qui lui fait oublier sa cruche près du puits. Ce qui vient de nous est second, réponse et accueil. Dieu prend tout de moi et me donne tout ce qu'Il est. Entre le sien et le mien, il n'y a plus de séparation. La durée de cette présence est plus consistante que nos efforts. Cette fête de la Présence contagieuse est détachement joyeux aimanté par un don infiniment plus précieux. - G. Navez, S.J.
Les trois dernières approches de la contemplation proviennent d'une réflexion sur la vie nouvelle où Dieu nous invite et nous mène à notre accomplissement, sur notre rôle nécessaire malgré l'assertion: «Sans moi, vous ne pouvez rien faire!» Bien sûr, les hommes depuis longtemps avaient compris que dans la quête de Dieu, ramer ne suffisait pas, et qu'il fallait se déprendre de ses limites étroites, pour laisser Dieu lui-même se révéler: c'est le daimôn de Socrate, p. ex., ou «il faudrait ici une embarcation pour nous faire passer à l'autre rive», de Platon. L'Évangile, Parole attendue, ne s'éclaire qu'à la lumière du Ressuscité, resplendissant de la Gloire du Père, exaltant le Serviteur souffrant que l'Esprit rayonne au coeur des croyants. Dans le N.T., il y a renversement radical, non plus montée, désir de Dieu, mais amour gratuit, descendant, offert à tous, préalable au travail sur soi qui suit. Ce qui est premier, c'est l'invitation de Dieu qui nous révèle comme au Prodigue des plages inouïes et inattendues d'amour, ou à Zachée un accueil inespéré, ou à la Samaritaine une eau vive qui lui fait oublier sa cruche près du puits. Ce qui vient de nous est second, réponse et accueil. Dieu prend tout de moi et me donne tout ce qu'Il est. Entre le sien et le mien, il n'y a plus de séparation. La durée de cette présence est plus consistante que nos efforts. Cette fête de la Présence contagieuse est détachement joyeux aimanté par un don infiniment plus précieux. - G. Navez, S.J.