Newman et Blondel : Conscience et intelligence
(dir.) Keith Beaumont (dir.) Pierre de Cointet (dir.) Marie-Jeanne CoutagneTheology - reviewer : Jean Burton s.j.
Pour le lecteur francophone, peut-être peu familier de Newman, les cinq premières contributions le présentent comme: «théologien et guide spirituel», déployant «Les quatre dimensions (cognitive, morale, religieuse et affective) de la conscience», «Newman et la raison de l'esprit vivant», «La foi chez Newman: principe et développement», «Intelligence et formation de la conscience dans L'idée d'Université de Newman» et encore «Newman comme tertium datum entre Blondel et Gilson?» La difficulté sémantique du vocabulaire newmanien de la «conscience» (entendons la conception «éthico-religieuse» de la conscience selon la «traduction» de M. Nédoncelle) et de l'«intelligence» n'a pas empêché la recherche plus délicate, si pas d'une influence, au moins de «consonances» de fond entre les deux auteurs. Les titres en témoignent: «Newman, Blondel et l'apologétique», «Rencontres newmaniennes dans la philosophie de l'action», «La pensée « en excès »: la conscience chez Blondel, échos newmaniens», «La conscience et l'affirmation de Dieu: de Newman à Blondel». Mais le dernier texte «La conscience comme libre examen de la destinée humaine», malgré la consultation minutieuse des Archives Blondel et une analyse de L'Action, ne signale ni ne mentionne aucune trace newmanienne.
La postface, du président de l'Académie catholique de France, célèbre Newman et Blondel comme ayant rendu, l'un et l'autre «hommage au dynamisme de la pensée chrétienne». Deux bibliographies importantes clôturent utilement cet ouvrage. - J. Burton sj