On ne peut que féliciter l'A. pour le travail fourni : 1380
notes et une bibliographie primaire et secondaire abondante,
supposées exhaustives. Qui en doutera ? On citera l'A.
lui-même : « Face à la perte massive
de l'identité authentique, l'urgence, aujourd'hui,
est de mieux coordonner le sens de la conscience de soi au
niveau du rapprochement mutuel. » Paul Ricoeur en
réélabore le critère éthique basilaire, qu'il situe au niveau des
« états de paix » (couverture). Cette thèse doctorale a
été présentée en anthropologie à l'Inst. pontifical
Jean-Paul ii, et l'A. est actuellement collaborateur au
département des sciences humaines et sociales de l'Univ. du Latran
(Rome). Peut-être la logique de la recherche exposera-t-elle le
contenu de cette « urgence » invoquée. Deux parties
l'organisent : 1) la recherche « éthique par
la connaissance » conduisant à l'étude de la
réciprocité (« éthique par
la reconnaissance », nous
soulignons) » ; 2) la réciprocité éthique par
la reconnaissance, qui réclame le développement d'une
philosophie pratique de la norme et de la vertu réciproques
de La Règle d'or où « Amour et
Justice », comme son « équilibre réfléchi »,
dévoilera la structure paradoxale de l'amitié. Cette démarche
aboutira à reconnaître « la nécessité de
la tutelle d'une relation de réciprocité où
l'homme se découvre comme capable dereconnaissance ». Ce
travail servira certainement à reconnaître les détours nécessaires
à la compréhension individuelle et plurielle de cette réciprocité.
- J. Burton s.j.