Une des questions qui traversent la vie de l’Église ces derniers temps concerne son langage et la manière dont elle parle de ce qu’elle croit. Beaucoup de voix s’élèvent pour lui reprocher d’employer un vocabulaire que l’époque ne connaît pas ou mal. Aussi voulons-nous ici nous interroger sur la manière dont il convient de parler des réalités spirituelles. Faut-il adapter le langage de la pensée à l’histoire présente, dépasser les mythes, s’affranchir des formes écrites anciennes ou traditionnelles de la spiritualité ? Faut-il innover, créer un langage nouveau pour raconter ou témoigner de la vie spirituelle et adapter le langage de la vie intérieure au langage de la vie quotidienne, c’est-à-dire en somme actualiser ce langage ? Et faut-il renoncer par là à une langue parfois splendide, mais qui semble morte, pour s’ouvrir au souffle…