Le développement de l'épidémie du SIDA incite les professionnels de la santé, les travailleurs sociaux, les éducateurs à promouvoir l'usage du préservatif. Pourtant on peut légitimement se poser des questions sur la moralité d'une telle pratique. Ne serait-elle pas une entrave à l'épanouissement sexuel et affectif des personnes à qui on est amené à la conseiller? L'auteur, prêtre au travail, exerçant sa profession de médecin près d'une population «à hauts risques», se demande: la situation extraordinaire que nous vivons ne légitime-t-elle pas l'usage et la promotion des préservatifs et dans quelles conditions? Quelles sont la place et le rôle des différents intervenants, pasteurs, éducateurs, médecins?