Par la miséricorde et par la justice,
Dans le ciel et sur la terre, ainsi ma gloire triomphera,
Mais la Miséricorde, la première et la dernière, d’un éclat plus grand brillera.
La bienveillance (ḥesed) a embrassé la justice (tzedeq), annonce le Ps 85,11, et le verset laisse entendre que c’est en Dieu que se produit un tel embrassement. Ce que chante le poème est par ailleurs mis en intrigue, avec prodigalité, au long du récit de la Bible, et ce phénomène est au départ de l’enquête que voici. Comment le récit de la Bible – et d’abord celui du Pentateuque – représente-t-il l’articulation de la justice et de la miséricorde dans le personnage divin ? Quelles sont les étapes de cette macro-intrigue, et quelle est la théologie (narrative) qui s’y déclare ? Enquêter à ce propos, c’est reproduire en terrain…