Ce livre se veut une contribution au dialogue entre foi chrétienne
et sciences de la nature. M. Heller montre que ces dernières ne
peuvent pas répondre à toutes les questions qui s'imposent à la
raison. G. Coyne évoque « quelques moments difficiles »
dans l'histoire de « l'interaction entre science et foi
religieuse ». A. Omizzolo traite de la situation actuelle en
cosmologie. J. Funes présente ce que l'astrobiologie dit sur la vie
extraterrestre. J.-M. Maldamé tente d'articuler le rapport
entre Dieu et la nature à la lumière de l'image scientifique du
monde. G. Tanzella-Niti observe que le magistère de l'Église
valorise la science comme une expression de la quête de la vérité
et comme une contribution à la culture et l'édification de l'homme.
Pour G. Consolmagno, il n'y pas de science sans foi, et les
deux sont à considérer comme une quête tâtonnante de la vérité du
réel. G. Tanzella-Niti met en garde contre le danger de voir
dans la « culture scientifique » l'ennemi mortel de la
foi et de méconnaître le rôle positif que cette culture,
constitutive de l'esprit contemporain, peut et doit jouer dans
l'évangélisation nouvelle.
Qui connaît la matière apprend peu de ce livre. La demande
de Fides et ratio, que la philosophie serve de
médiatrice dans le dialogue entre science et foi (p. 172), est
largement ignorée. Cela explique quelques remarques problématiques
sur le rapport entre âme et corps (p. 64, 122-123). On attend
en vain une réponse à la question des raisons pour affirmer la
création du monde par Dieu face à l'explication scientifique de
celui-ci. Éclatante erreur, l'énoncé selon lequel le premier chap.
de la Genèse disant que la terre est plate nourrit un préjugé
répandu sur la « cosmologie » apparemment naïve de la
Bible (p. 182-183). - R. Jahae o.m.i