Inculturazione e Crossingover. Il punto di vista di un Bantu, con un saggio di M. Loiacono
V.-C. KiazikuMissions et jeunes Églises - Recenseur : R. Nirel
Depuis 1925 environ, on est passé par diverses phases - théologies de l'adaptation, des pierres d'attente, de l'incarnation du message évangélique - qui voulaient respecter l'altérité mais en opérant un choix arbitraire dans les cultures, ce qui donnait un vernis africain à l'édifice théologique occidental bien conservé. Or l'inculturation véritable ne peut être que l'oeuvre des Africains qui accueillent le christianisme et procèdent à une sorte de re-création de l'intérieur de leurs cultures. C'est un devoir difficile mais incontournable pour les Africains eux-mêmes à condition que Rome fasse davantage confiance aux Conférences épiscopales dont elle voit trop bien les dangers et pas assez les avantages, comme disait un évêque de Côte d'Ivoire.
Ce même sujet est traité dans la seconde partie du livre par un Italien expert en problèmes de globalisation, qui considère l'inculturation comme un crossing-over. Ce terme, emprunté à la multiplication des cellules en biologie, est passé dans toutes les langues et signifie «enjambement avec échange partiel des chromosomes». Loiacono estime que ce phénomène est présent partout où règne la vie, la régénération et le progrès vers plus de complexité. Comme la vie, l'inculturation doit partir du tout. Ce processus suppose écoute, patience, sans craindre certaines contradictions si l'on veut surmonter les diversités et créer de la nouveauté. Une bonne bibliographie permet de cerner les notions complexes de culture et d'inculturation. - R. Nirel.