Le premier chapitre est une reprise de l'ontologie de saint Thomas où sont rappelées les grandes distinctions-compositions métaphysiques de l'étant singulier, celle de la substance et des accidents, celle de la forme et de la matière et surtout celle de l'être et de l'essence.
Le second chapitre justifie de manière critique le réalisme du premier. Au moyen d'une méthode transcendantale héritée lointainement de Joseph Maréchal, et plus immédiatement de Gaston Isaye, il présente le jugement comme le lieu où se trouve réalisée l'identité active du sujet connaissant et de l'objet connu, où tant le sujet intelligent que l'intelligibilité de l'objet trouvent à s'accomplir dans la lumière de l'être qui les fonde.
Le troisième chapitre, davantage innovant, consacré à l'être et au devenir, plaide pour la construction d'une philosophie de l'histoire, par-delà l'essentialisme d'une métaphysique trop souvent dédaigneuse du contingent et par delà les conceptions négativistes de l'histoire.
Le quatrième chapitre enfin montre comment, l'agir des existants découlant de leur acte d'être, se posent alors les questions de leur causalité et de leur finalité. L'ouvrage est préfacé par Paul Favraux qui propose quelques prolongements possibles à la réflexion. - P. Dasseleer