L'A. de cette savante monographie est chercheur en matière de
critique textuelle. Il se pose la question du meilleur texte du NT
et propose sa modeste contribution. Dans les deux premiers chap.,
il sonde les plus anciens textes de Jean : P66 et P75, le
Sinaiticus et le Vaticanus, et il trouve entre eux des
interférences non expliquées. À propos des anciens papyri, il
exprime des doutes portant sur la fiabilité de leur authenticité,
en comparant trois éditions de K. Aland, le meilleur
spécialiste en la matière. Le chap. 3 entame une discussion
sur la méthode généalogique basée sur la cohérence des manuscrits
(cbgm) de l'Édition critique majeure (ecm) publiée par l'Institut
pour la recherche textuelle du NT de Münster ; après
vérification détaillée, l'utilisation de cette méthode lui paraît
décevante. Le chap. 4 présente les résultats de son examen de
cette ecm, et l'A. s'étonne de son éclectisme. Bref, il
déclare que la critique textuelle du NT se tient sur un sol
glissant et il estime que notre connaissance du texte est vraiment
déficiente. Il faudra bien se résigner à s'en contenter. Les
spécialistes jugeront, mais il est bon de savoir… - J.R.