Être proche ou consoler des amis qui ont perdu un être cher n’est pas facile. La mort reste une énigme pour la nature humaine. Les circonstances d’une mort peuvent augmenter l’amertume et la tristesse de ceux qui restent. En fait, l’horizon de la mort nous échappe et nous voudrions bien mieux connaître « ce qui se passe après la mort ». Notre confiance dans le Christ peut-elle nous aider, lui qui a traversé la mort et nous appelle à vivre auprès de lui ?

Ce livret replace, dans un langage simple et cohérent, l’existence humaine dans le plan de Dieu pour le Cosmos et pour chaque personne. Le salut en Christ est une lumière pour traverser toute mort. Le livret reprend de belle manière les paragraphes 158 à 188 de Jésus, splendeur de Dieu et salut du monde et se trouve être un beau commentaire de Th 4.

La mort est un lieu et un acte : elle est à la fois le signe de perdition et le lieu du salut. Mgr André Léonard nous fait entrer dans son argumentaire en développant ce que l’on appelle les « fins dernières » de l’histoire humaine avant de parler de la mort personnelle. La parousie est l’horizon de la création et il convient de distinguer plusieurs étapes de la Venue du Royaume en se gardant des faux prophètes et en gardant le désir ardent de cette Parousie comme fin de l’histoire du monde. Oui, on peut penser à un jugement dernier, récapitulatif, ouvrant la porte à un autre état du monde et des hommes. Des combats spirituels et la bonne interprétation des catastrophes humaines sont abordés et pressentis à travers certaines citations de l’Écriture. Le millénarisme est dénoncé. La transfiguration du Cosmos est annoncée.

Mais pour chaque personne, la mort est un moment décisif et le lieu d’une rencontre avec le Sauveur. L’Écriture nous parle de ce « jugement particulier » aussitôt après la mort (parabole du pauvre Lazare, témoignage de Paul), en attente d’un état définitif au retour glorieux du Christ. Le ciel, le purgatoire et l’enfer sont abordés avec réalisme et simplicité : les enjeux de la liberté humaine et de la miséricorde sont déployés. Une brève réfutation de la réincarnation est vraiment éclairante (p. 50). La question des peines éternelles de l’enfer est signalée, mais elle mériterait un développement plus ample et plus précis.

Voici une belle catéchèse sur l’énigme de la mort, traversée par la lumière et l’action de l’unique Sauveur de l’univers. — A. M.