Teología de la carne. El cuerpo en la historia de su salvación
José GranadosThéologie - Recenseur : Alain Mattheeuws s.j.
Le corps entre dans la compréhension anthropologique de l'imago Dei. Dès la Genèse, il dit une transcendance parce qu'il est habité (chap. 1). Cette image, humble et discrète, se « parfait » dans l'histoire de l'humanité dès l'Incarnation du Logos et la contemplation que nous pouvons en faire dans les « mystères » du Christ (chap. 2). Dans un autre langage que celui des catéchèses de Jean-Paul ii, l'A. affronte avec détermination la fragilité, la vulnérabilité, les effets du péché, la concupiscence présente dans l'unité personnelle de la personne en son corps. Le corps serait-il le « talon d'Achille » du salut personnel, de la divinisation promise, ou, au contraire, le lieu d'une nouvelle compassion, d'un retour à l'innocence, d'un pardon toujours offert et dont le Christ offre un témoignage incontournable en sa mort sur la croix (chap. 3) ? La fragilité du corps, les antagonismes qu'il manifeste pour la pensée avec d'autres réalités personnelles (âme, conscience, liberté) ne trouvent leur résolution qu'en Jésus-Christ. Le dernier chap. (4) est riche et déterminant : il nous indique comment la foi donne tout son poids de gloire au corps personnel, grâce à la Résurrection et l'Ascension du Christ, grâce à l'Esprit qui se joint à l'esprit humain, grâce à la présence permanente dans l'histoire du corps eucharistique et la signification sponsale de l'Église comme « corps du Christ ». Le langage déployé éclaire l'intelligence sur le statut final du corps. Le parcours théologique offert est éclairant, cohérent. Il donne raison à celles et ceux qui voient combien Dieu reste présent dans sa Création, la sauve, l'affermit et permet, à l'homme libre et aux époux désireux de s'aimer, de vivre cet amour en vérité en leur corps. - A. Mattheeuws s.j.