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Actualité de Paul Claudel. À propos d'ouvrages récents

À propos d’ouvrages récents1

Paul Lebeau s.j.

En parcourant ce volume du P. X. Tilliette, paru à l’occasion du cinquantenaire de la mort du poète, on ne peut que souscrire à l’appréciation de son « présentateur », Claude Barthe : « Ces claudeliana de Xavier Tilliette sont parmi les plus précieuses qui ont été écrites sur le poète ». Il s’agit d’un recueil qui représente « quarante années d’articles, de conférences, sermons, préfaces, contributions claudéliennes de tous ordres ». Dans un texte d’introduction, intitulé « Ma vie claudélienne » (p. 15s.), l’A. confesse que, par tempérament, il n’était guère attiré tout d’abord par le verbe puissant de Claudel. C’est grâce à certains de ses aînés jésuites — Varillon, Ravier, Daniélou — puis à la mise en scène, par des compagnons d’études, de l’Annonce faite à Marie et de l’Otage qu’il découvrit, à travers la puissance évocatrice du dramaturge et du poète, celui que « Dieu avait visité par une grâce insondable ». Il acquiesça donc volontiers au souhait de l’aîné des fils, Pierre, de le voir succéder au P. François Varillon dans le Comité de la Société Paul Claudel.

Dans une première partie, l’A. situe l’homme et le croyant. Avec l’autorité que lui confère sa longue et lucide familiarité avec l’œuvre, il démystifie tout d’abord deux « pseudo-évidences » antagonistes que certains ont tenté d’accréditer. La première est celle d’un Claudel barbare et païen, qui s’alimente principalement à son œuvre dramatique, surtout à Tête d’Or et au Repos du Septième Jour. À cette interprétation suggérée notamment par Merleau-Ponty, il rétorque que « Claudel n’est pas un païen qui s’ignore ou un chrétien mal baptisé. Il est catholique, ou il n’est pas. Le catholicisme n’est pas … une greffe étrangère sur ses mythes privés. Il est l’englobant qui reprend et rebrasse l’or d’Ophir et les richesses de Saba, comme l’a toujours fait la tradition ecclésiale chrétienne » (p. 27). Autre fausse évidence, que l’A. qualifie d’« énorme malentendu » (p. 51) : « le Claudel que l’on a décrit comme le représentant arrivé, décoré, plastronnant d’un catholicisme officiel » (p. 51). Il est, contre l’apparence, « l’homme de désir » (p. 51). « S’il a été ici-bas le chantre admirable de la Gloire de Dieu répandue dans l’univers » (p. 52), il fut aussi « l’exilé de la terre promise, le guetteur de confins surnaturels, l’hôte de passage » (p. 57). Face à l’incroyance, celle, par exemple, de son ami le diplomate Ph. Berthelot, il n’a jamais prétendu l’annexer, y voyant « l’honnête et courageuse constatation d’un fait et d’une impuissance personnelle à voir plus outre » (p. 47). À ses yeux, « l’excuse de l’incroyant est là, le droit de l’athée réside dans l’absence, dans le défaut éclatant de Dieu » (p. 49), « dans ce reproche au Père de dissimuler son visage sous le voile de l’évidence » (p. 49 ; cf. Claudel P., Accompagnements, p. 79-80).

On sait que la plupart des publications du P. Tilliette, reflets de son enseignement parisien et romain, sont consacrées aux idéalistes allemands, en particulier Hegel et Schelling. On n’est donc point surpris, tout en éprouvant d’abord un certain étonnement, qu’il consacre un chapitre à « Claudel philosophe » (p. 53), où il souligne « l’importance du problème philosophique dans sa formation intellectuelle et spirituelle » (p. 55). Il ne pouvait se contenter, à l’instar de Pascal, note-t-il non sans malice, « d’un mémorial cousu dans la doublure de son vêtement ; il avait besoin d’une doctrine solide, et c’est à la construire qu’il s’emploie activement, … surtout pendant les années de Chine » (p. 55). Il se réfère en premier lieu à la Métaphysique d’Aristote qui, écrit-il, « lui a nettoyé l’esprit et l’a introduit dans les domaines de la véritable raison » (p. 56). Le résultat de cette « réfection de sa façon de penser » est son Art poétique, rédigé pendant le second séjour chinois, au plus fort de l’aventure de Partage de Midi. Par devoir et par fidélité à l’Église, Claudel avait déjà entrepris la lecture de la Somme de saint Thomas d’Aquin. Mais, ainsi que le note l’A. en se référant à l’ouvrage de Dominique Millet-Gérard, « Claudel poète est plus thomiste que Claudel philosophe » (p. 58). Il le manifeste en rédigeant son Art poétique, qui n’est aucunement un traité d’esthétique, mais « un nouvel Art poétique de l’Univers, une nouvelle logique » (p. 58). Aussi n’est-ce pas un hasard que l’exergue en soit emprunté à saint Augustin, et non à saint Thomas : Sicut creator, ita moderator … Universi saeculi pulcritudo … velut magnum carmen ineffabilis modulatoris (p. 59). Cette doctrine claudélienne de la connaissance est articulée sur le jeu de mot qui a fait fortune : naître, c’est conaître, et connaître, est naître avec : « Toute la nature ensemble est occupée à naître » (p. 63). Mais ce jeu de mot suggère une autre perspective sémantique : naître (avec n privatif), c’est n’être, ou n’être pas. « Dieu seul est cela qui est, ou l’Ipsum esse subsistens » (p. 60). L’univers « n’est que manière totale de n’être pas ce qui est » (p. 60). La différence essentielle du créé, c’est « être ce qui n’est pas » (p. 64), ainsi que l’exprimait Catherine de Sienne, c.-à-d. « l’image de ce qui est, … de ce qui n’a point de commencement » (p. 64). D’où l’idée de la création elle-même comme retrait, contraction : « apparition, suggère l’A., parmi les élucubrations claudéliennes, de la fascinante théorie kabbalistique du zimsoun » (p. 64).

Après avoir ainsi rappelé ce qui constitue sans doute une des intuitions les plus originales du poète philosophe, nous ne pouvons évoquer ici que succinctement d’autres thèmes explorés par son pénétrant exégète. Signalons tout d’abord les pages si pertinentes qu’il consacre à ce qu’il appelle la « poésie théologique » des Cinq Grandes Odes (cf. p. 109s.), et aux multiples manières dont cette « poésie » se déploie dans les grandes œuvres théâtrales dont, écrit-il, « le lyrisme et la dramaturgie … submergent les balises dogmatiques » (p. 120). Ainsi qu’en témoignent certains de ses personnages, « Claudel, quoi que l’on pense de sa foi massive, a été obsédé par ce droit à ne point voir Dieu » (p. 132) qu’évoque l’un d’entre eux. Son leitmotiv est « la recherche anxieuse, voire douloureuse et angoissée, du mystère de Dieu dans chaque existence » (p. 136). Mais voici que se révèle, à côté du dramaturge en qui coexistent l’appel de Dieu et le tragique de sa non-évidence, l’omniprésence de la Vierge Marie dont la thèse de Dominique Millet-Gérard, Anima et la Sagesse (1990), a évoqué le multiple rayonnement à travers l’ensemble de l’œuvre claudélienne. Toutes les figures féminines qui habitent cette œuvre s’y trouvent, d’une manière ou d’une autre, associées. On comprendra que nous mentionnions en outre cette « inspiration ignatienne du Soulier de Satin » (p. 139s.), qui ne nous avait pas échappé lorsque, jeunes religieux, nous avions entrepris en communauté la lecture de « cet énorme drame burlesque et baroque » (p. 139). Signalons également, avec l’A., que la spiritualité carmélitaine a, elle aussi, « fortement imprégné la théologie symbolique de Claudel » (p. 223), lequel, au soir de sa vie, a consacré un chapitre à Thérèse de Lisieux dans le tryptique intitulé Trois figures saintes pour le temps actuel, où il évoque avec elle Charles de Foucauld et Ève Lavallière.

Ce « livre de l’amitié » témoigne à suffisance que le patriarche de Brangues n’appartient pas à un passé révolu. Ainsi qu’il l’écrivait, peu avant sa mort : « Notre vie ne sera pas autre chose qu’un récit de nous-même à Dieu, la description de nous-même par rapport à Lui en une espèce de phrase mélodique interminable »2.

Voici qu’au lendemain de la publication du 2e tome de la totalité des textes exégétiques de Claudel, Le poëte et la Bible, un autre volume presque aussi massif (655 pages), le 19e de la Bibliothèque des correspondances, mémoires et journaux, vient de nous parvenir, en ce cinquantenaire de sa mort. Il a été édité par les soins — mieux vaudrait dire : l’énorme et minutieux travail — de Madame Dominique Millet-Gérard. On demeure confondu par le nombre de personnes qu’elle a contactées à cette occasion, et qu’elle énumère dans ses Remerciements. On ne peut, en parcourant ce premier volume (car un second est annoncé !), que s’accorder avec elle pour reconnaître « l’intérêt majeur de semblable entreprise » (p. 12). Nous ne pourrions mieux l’illustrer qu’en reprenant ici quelques extraits de l’Avant-Propos de son initiatrice. — « Claudel n’écrivait pas à un prêtre, si modeste fût-il, comme à n’importe quel autre correspondant. Il révèle ici les couches les plus secrètes et les plus sûres de son cœur » (p. 12), sans jamais faire abstraction de la vocation de son correspondant, ceci « à la manière claudélienne, jamais exempte de la tentation du franc-parler, voire de l’impertinence » (p. 12).

Et pourtant, « Claudel n’oublie jamais, et encore moins face à de tels interlocuteurs, la défense intime et douloureuse qui lui a été faite [par Dom Besse, l’Abbé de Ligugé] de suivre pareille voie, pour laquelle il reste quand même persuadé d’avoir été fait … Il le confie d’ailleurs, ouvertement, à ses correspondants » (p. 12-13). De façon peut-être plus inattendue, la même chose peut être observée de l’autre côté : Claudel est un homme à qui certains prêtres n’hésitent pas à s’ouvrir, lui confiant leur solitude, leur tristesse, leurs inquiétudes — il peut même écrire au P. Congar : « Croyez-en un vieil homme qui reçoit les confidences de pas mal d’âmes sacerdotales » (p. 408). Parmi eux, « les exégètes, soucieux du tour qu’a pris leur discipline dans les lieux d’enseignement, et qui sont fondamentalement reconnaissants à Claudel de son bon sens, de son horreur de tout pédantisme, de son amour surtout, simple, vrai, quotidien, de la sainte Écriture ; et là, les rôles se renversent : Claudel leur devient un guide, un maître de spiritualité, à travers la lecture qu’il leur offre d’une Bible moins savante que priante, et qui les arrache au carcan de directives, de la part de leurs autorités, qu’ils jugent oppressantes » (p. 13).

L’éditrice mentionne aussi cet « autre type de confidence, particulièrement émouvante » (p. 13) : « les si nombreuses lettres de jeunes prêtres, parfois rédigées au soir de leur première messe, le remerciant d’une vocation qu’il a contribué à susciter, et notamment par L’Annonce faite à Marie, sinon best seller, du moins grand déclencheur, dans cette génération de jeunes gens d’entre les deux guerres, de l’état d’émerveillement, de gratitude, de foi généreuse qui conduit à la question, et à la réponse, décisives. Et comme ils sont éminemment honnêtes et francs, ils n’oublient pas, le moment venu, de dire leur reconnaissance » (p. 14).

Un des dossiers les plus émouvants et les plus spirituellement significatifs de ce recueil est la correspondance échangée entre Claudel et le P. André Blanchet sj. Ce jésuite de 40 ans, atteint d’une lésion au poumon lors de la défaite de l’armée française en 1940, avait conçu, au cours de longs mois de sana, le projet d’une anthologie claudélienne. « Mon but, écrivait-il à son correspondant, serait de mettre entre les mains de tous la seule œuvre peut-être où l’on ne respire aucun des relents de la littérature d’avant-guerre … : des pages saines, tonifiantes, revigorantes, chrétiennes en un mot, des pages qui prient, font prier, et renient toute autre ambition que celle de commenter l’Écriture. Je voudrais faire éclater ce livre comme un pétard au nez des plus distraits, leur montrer un peu ce qu’est un artiste catholique : un homme qui ne refuse rien de la création, qui compose avec tout » (p. 175). Ceux qui, comme les jeunes gens de notre génération, ont découvert Claudel grâce aux textes rassemblés, avec l’aval de l’auteur, par le P. Blanchet, dans les Pages de prose et La Perle noire, ne peuvent que souscrire à ce que lui écrivait humblement l’auteur, le 11 septembre 1946 : « Je ne puis qu’applaudir à votre double projet. Vous me permettrez ainsi de faire un peu de bien sur mes derniers jours » (p. 204). La profonde amitié née de cette initiative n’avait pas empêché Claudel de dénoncer en termes virulents « cette année d’études païennes que vous (jésuites) appelez le juvénat » (p. 177). Et il arguait d’une référence historique : « Quand on feuillette l’histoire de la Révolution, on voit que tous les acteurs d’icelle, petits et grands, exsudaient par tous les pores cette antiquité dont ils avaient été nourris dans vos collèges. César, Pompée, Brutus, Fabricius, etc. reviennent à chaque ligne des harangues et des documents officiels. L’exemple de Brutus autorise les pires atrocités… À cela s’ajoute l’influence du sinistre Corneille … Réfléchissez à cela, mon révérend Père ! » (p. 177-178). Il convient ici de préciser que, dans cette première lettre adressée au poète, le P. Blanchet faisait clairement état d’une telle réflexion, en tant que « professeur de français au juvénat de Laval » (p. 174). Et il en avait conclu qu’il lui fallait « orienter tout (son) cours vers (Claudel) » (p. 174), auquel il consacrait la dernière étape de son enseignement. Signalons aussi qu’en évoquant cette antiquité païenne, Claudel lui-même ne mentionne pas les tragiques grecs, dont il avait entrepris certaines traductions.

Ce premier tome de la Correspondance de Paul Claudel avec les ecclésiastiques de son temps se conclut étrangement, mais non sans signification, par des effusions d’une fervente féminité : celle des lettres adressées au poète, du 30 décembre 1925 au 14 janvier 1955 (un mois et neuf jours avant sa mort) par Sœur Marie-Agnès du Sarment, moniale du Monastère de la Vigne à Bruges. Née Antoinette Widenhorn, dans une famille parisienne étrangère, voire hostile, à la foi chrétienne, elle s’était convertie en lisant la Correspondance de Paul Claudel avec Jacques Rivière, publiée en août-septembre-octobre 1925 dans la Nouvelle Revue Française. Claudel venait alors d’être nommé ambassadeur de France à Washington. Avant d’entrer dans la Congrégation des Filles de l’Église, instituée au Béguinage de Bruges par Dom Gaspar Lefebvre et l’abbé Hoornaert, cette jeune femme lui avait écrit, le 30 décembre 1925, pour lui exprimer « l’hommage ému d’une âme que vous avez aidée à se sauver » (p. 509), et « avoir l’honneur et le plaisir d’être reçue par vous » (p. 509).

Entrevue qui eut lieu effectivement quelques jours avant le départ de Claudel pour les États-Unis, via le Japon. Elle lui écrit de nouveau, le 16 octobre 1926, une lettre où éclate un lyrisme quasi filial : « N’êtes-vous pas toujours présent parmi nous ? … Que de jours heureux ai-je passés, ces vacances dernières, baignée de cette lumière que je puisais avidement dans Tête d’Or, dans L’Otage ou dans L’Annonce ! Que ne vous dois-je pas encore, à vous qui, en frère aîné, porteur et Apôtre de la Parole, bénéficiaire et semeur, vous êtes un jour posté au seuil décisif de ma vie, et m’avez indiqué la Voie » (p. 513). Cette vénération ne cessera de s’approfondir après l’entrée de la jeune femme au monastère des Filles de l’Église, puis se fera collaboration, surtout à partir de l’arrivée de Claudel à Bruxelles en qualité d’ambassadeur. Sœur Marie-Agnès se met en effet à publier dans les Cahiers de la Vigne, à partir de 1943, des articles d’initiation à l’œuvre claudélienne. Elle y consacre aussi des conférences à sa communauté, ainsi qu’à des groupes de retraitantes, et signale avec joie, à celui qu’elle appelle désormais son « parrain », combien ces présentations enrichissent spirituellement et intellectuellement ces auditoires. Elle lui annonce aussi la rédaction et la parution prochaine d’un petit livre de sa composition sur Claudel et la liturgie.

Trois ans plus tard, le 19 décembre 1946, cette intimité spirituelle s’exprime avec une profondeur sans précédent. C’est dans une missive où Sœur Marie-Agnès souhaite à son « parrain » (cf. e.a. p. 527), à l’approche de Noël, le soixantième anniversaire de sa conversion. Elle y évoque aussi leur dernière entrevue, lors d’une récente visite du poète au Monastère de la Vigne : « Si le public bruxellois a entendu la parole du grand Claudel, moi j’ai écouté le silence d’une âme prosternée devant son Dieu, telle que je l’avais devinée dans ses œuvres » (p. 569). Elle fait aussi allusion à cette « période de votre vie que vous avez eu la grande humilité d’entrouvrir devant moi » (p. 569) — il s’agit évidemment de la relation évoquée plus tard dans Partage de Midi. En réponse à cette confiance, la moniale révèle alors à son correspondant la profonde épreuve spirituelle qu’elle a elle-même vécue depuis une autre visite de Claudel (en 1935) : « Dix ans de solitude spirituelle absolue » (p. 570). Et après cet interminable désert, « l’aube d’un radieux printemps que je porte encore inaltérable en moi … J’ai eu depuis bien d’autres joies, mais j’ai toujours pensé que celle-là était l’image et la synthèse de tout ce que vous avez fait pour moi » (p. 570). Réponse de Claudel, du 26 décembre 1945 : « Vous avez donc passé par la Nuit obscure ? Et vous en avez émergé le jour de la Transfiguration. Que cela est émouvant pour moi ! Rien dans une âme qui n’aie réaction sur les autres âmes associées » (p. 572). Ce volume se termine par huit pages de réflexions rédigées par Sœur Marie-Agnès avant et après la mort de Claudel, sur divers aspects de son œuvre et de sa personnalité, auxquelles Madame Millet-Gérard apporte en note d’utiles précisions.

On l’aura compris : la publication de ces « correspondances » (au double sens de ce mot) apporte à l’œuvre et à la personnalité de cet auteur « catholique » (= ouvert à l’intégralité du réel divin, humain et cosmique) un éclairage sans précédent. Le second volume annoncé ne peut qu’en confirmer l’importance. Un seul regret, pourtant, mais qui s’exprime sans doute trop tard pour être pris en compte dans le second volume : n’eût-il pas été plus éclairant, au lieu de ranger les divers correspondants par ordre alphabétique de leurs noms, de les citer par périodes historiques — à délimiter au mieux, p. ex., moyennant une certaine souplesse : avant 1914 ; de 1914 à 1930 ; etc. Cela aurait eu sans doute l’avantage de pouvoir accompagner Claudel au cours de conjonctures historiques successives qui permettraient de mieux situer culturellement ces correspondances.

Notes de bas de page

  • 1 Tilliette X., Le jésuite et le poète. Éloge jubilaire à Paul Claudel, coll. Les Cahiers du Roseau d’Or 2, éd. de Paris, 2005, 23x14, 243 p. ISBN 2-85162-161-0 ; Correspondance de Paul Claudel avec les ecclésiastiques de son temps. Le Sacrement du monde et l’intention de Gloire. Vol. I, éd. D. Millet-Gérard, coll. Bibl. des correspondances, mémoires et journaux, Paris, Champion, 2005, 23x16, 653 p., relié, 95 €. ISBN 2-7453-1214-6.

  • 2 Claudel P., Le poëte et la Bible, t. 2, 1945-1955, éd. M. Malicet e.a., Paris, Gallimard, 2004, p. 257 ; cf. notre recension dans NRT 127 (2005) 681.

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