Las cartas que intercambian Henri de Lubac y Hans Urs von Balthasar entre 1945 y 1950 están marcadas por el problema de la doble vocación que Balthasar resiente, de ser jesuita y de fundar el Instituto san Juan, en colaboración con Adrienne von Speyr, privilegiada de gracias místicas extraordinarias. Con la solicitud y un sentido profundo de la amistad, Henri de Lubac aconseja, tempera, sostiene, sin atravesar nunca el umbral de la conciencia de su amigo. En filigrana de estos intercambios aflora sin embargo por la cuestión del discernimiento de la voluntad de Dios, la del discernimiento de lo sobrenatural, en el fuero interno y en el fuero externo, que implica la articulación entre libertad y gracia.
Comment discerner la volonté de Dieu ? Cette question est au cœur de la vie chrétienne qui, dans l’alliance avec le Seigneur, s’engage à interpréter Sa présence à l’œuvre. Le discernement de la volonté divine oriente le sens de notre existence. Surtout, s’il s’agit de discerner une vocation. D’autant plus si l’on est jésuite, et que l’art de ce discernement fait partie de la vocation elle-même. Le discernement ne peut être qu’ecclésial ; la volonté de Dieu entendue au fond de l’âme est normalement confirmée dans l’Église qui reçoit le don de Dieu. Mais il arrive qu’un conflit se produise entre ce que l’on perçoit au for interne et ce que les autres pensent que l’on devrait faire. Un tel conflit s’aggrave lorsqu’il se produit dans le cadre de l’obéissance religieuse et que les autres sont les supérieurs religieux et ecclésiastiques. Une…