El artículo es dedicado a Jean Radermakers que incansablemente se hizo “barquero” entre el Antiguo y el Nuevo Testamento, entre el hebreo y el griego. En el Evangelio de Mateo un personaje, el primero, se hace “barquero” así: Mateo, cuyo nombre mete en consonancia el hebreo (el elemento mat-, de la raíz nātan, « dar ») y el griego (math-, del sustantivo mathētēs, « discípulo »). La sílaba math- crea un eco de un extremo al otro de la narración mateana, entre la mención Matthan en la genealogía y el envío final por el Resucitado « haced discípulos (mathēteusate) ». La intriga mateana está ritmada por el nombre « bilingüe» de Mateo, como esta lo está por el de Jesús.
Introduction
Une allitération peut-elle mettre en évidence, de manière intentionnelle, l’intrigue d’un évangile ? Les pages que voici soutiendront que tel est le cas dans l’évangile de Matthieu. Le récit matthéen, en effet, est traversé, de son premier à son dernier chapitre, par la répétition de la syllabe math-, attachée d’une part aux noms de personne d’origine hébraïque Matthan et Maththaios (Matthan et Matthieu), et d’autre part au substantif grec mathētēs (« disciple ») ainsi qu’aux verbes manthanō (« apprendre ») et mathēteuō (« faire-disciple »). L’allitération, on l’aura compris, se double d’un jeu de mot bilingue, entre le grec et l’hébreu, qui en dit long sur le caractère frontalier du premier évangile. Ainsi…