Toute forme causative d'un verbe araméen (i) ou hébreu (hif'il) peut avoir un sens factitif, ou implicitement permissif, tolératif. Cependant, les traducteurs grecs ne rendent que le sens factitif, comme dans le cas de Mt 6, 13, littéralement traduit dans la Vulgate: «Ne nos inducas». D'où l'ambiguïté d'un Dieu tentateur, et l'existence d'anciennes corrections liturgiques. Les spécialistes de l'araméen admettent généralement ici le sens permissif, ce qui élimine la difficulté. D'où la traduction littérale: «Ne nous laisse pas entrer en tentation» (cf. Mt 26, 41 et parallèles). Le «mauvais» du v. 14 est le seul tentateur.