L'A. élargit cette interprétation, et l'applique à l'action de l'Esprit qui, écrit-il,« est à l'oeuvre dans la communauté des croyants» (p. 25). Il en voit une illustration dans la démarche des Pères du Concile de Chalcédoine (451). En recourant à la règle de la foi, il furent amenés à confronter leur lecture de l'Écriture à l'expérience contemporaine de la communauté des croyants, et à «harmoniser la vie morale de la communauté croyante avec le contexte plus large des expériences de la culture du Ve siècle». De même, la Règle de la foi requiert que l'Église en Amérique au seuil du 3e millénaire formule le dogme d'une manière qui reflète le contexte américain de ce siècle, celui d'une expérience de foi occidentale et pragmatique» (p. 28). Il cite, comme exemple, la question de l'infaillibilité pontificale, qui fait question chez les croyants de cette Église depuis l'encyclique Humanae vitae (1968). Cette extension à des interrogations contemporaines de l'antique maxime de l'Indiculus, et celle, peut-être plus pertinente, de la suggestion newmanienne, susciteront peut-être des discussions. Mais ceci ne saurait affecter l'intérêt que présente l'analyse par l'A. de la diversité des hymnes des premiers siècles en ce qui concerne la personne et les deux natures du Christ. Il serait éclairant qu'on la prenne en compte dans l'enseignement de la christologie. - P. Lebeau, S.J.
L'A. élargit cette interprétation, et l'applique à l'action de l'Esprit qui, écrit-il,« est à l'oeuvre dans la communauté des croyants» (p. 25). Il en voit une illustration dans la démarche des Pères du Concile de Chalcédoine (451). En recourant à la règle de la foi, il furent amenés à confronter leur lecture de l'Écriture à l'expérience contemporaine de la communauté des croyants, et à «harmoniser la vie morale de la communauté croyante avec le contexte plus large des expériences de la culture du Ve siècle». De même, la Règle de la foi requiert que l'Église en Amérique au seuil du 3e millénaire formule le dogme d'une manière qui reflète le contexte américain de ce siècle, celui d'une expérience de foi occidentale et pragmatique» (p. 28). Il cite, comme exemple, la question de l'infaillibilité pontificale, qui fait question chez les croyants de cette Église depuis l'encyclique Humanae vitae (1968). Cette extension à des interrogations contemporaines de l'antique maxime de l'Indiculus, et celle, peut-être plus pertinente, de la suggestion newmanienne, susciteront peut-être des discussions. Mais ceci ne saurait affecter l'intérêt que présente l'analyse par l'A. de la diversité des hymnes des premiers siècles en ce qui concerne la personne et les deux natures du Christ. Il serait éclairant qu'on la prenne en compte dans l'enseignement de la christologie. - P. Lebeau, S.J.