Friedensethik im Spätmittelalter. Theologie im Ringen um die gottgegebene Ordnung, éd. G. Beestermöller & H.-G. Justenhoven

Col.
Moral y derecho - reviewer : Léon Renwart s.j.
Les contributions ici rassemblées concernent le Moyen Âge tardif. Albert le Grand (1193-1280), d'après l'article de Mechtild Dreyer, parle occasionnellement de la guerre juste: moyennant certaines conditions qu'il signale à l'occasion, elle peut être considérée comme un bien minimum en vue d'un bien plus grand. Jürgen Miethke décrit l'évolution des opinions sur le tyrannicide. La position la plus détaillée et la plus pondérée se trouve chez Thomas d'Aquin (1225-1274) qui distingue le tyran par prise du pouvoir et le tyran par mauvais usage de celui-ci, et les diverses manières de les écarter. Hanner Möhle attire l'attention sur la manière dont Jean Duns Scot (1174-1219) pose le problème: à partir de la connaissance pratique. Parmi les nombreux points sur lesquels il s'oppose au thomisme, M. signale sa prise explicite de position sur la connaissance de l'individuel et sa conception du vouloir qui garde sa liberté de décision face à l'intelligence.
Ernst Ludwig Grasmück décrit la position de Dante (1265-1321) dans son De monarchia: l'empereur universel sera le gardien de la paix au plan politique, ce sera le roi des Romains, choisi par des électeurs qui seront les instruments de la providence divine, car l'empereur dépend directement de Dieu et a pour mission d'assurer au monde la tranquillité de l'ordre. Georg Wieland présente l'idée de la paix du Defensor pacis de Marsile de Padoue († 1343). Celui-ci distingue la paix de Jérusalem, dans l'au-delà, et la paix de Babylone, sur cette terre. Il décrit celle-ci de façon purement fonctionnelle, sans aucune connotation morale. Toutefois, il admet l'existence d'un sacerdoce, subordonné à l'État et élu par le peuple, pour son utilité pratique.
L'intérêt de ces textes, bien mis en lumière dans l'introduction, vient de ce qu'ils se situent à une époque où se développent les luttes entre le Saint Empire et le pouvoir pontifical, où se multiplient les conflits entre cités rivales et où s'affirment les États modernes et leurs prétentions. - L. Renwart, S.J.

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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