Le livre présente les trente « documents » publiés par la Commission Théologique Internationale depuis sa fondation en 1969 en traduction allemande. Les sujets dont ils traitent étaient au cœur des débats théologiques au moment de la publication des documents, souvent il y a plusieurs décennies, mais ceux-ci n’ont pas plus perdu de leur relevance que de leurs thèmes. Il s’agit de « questions disputées » toujours actuelles comme la signification de la foi chrétienne à la rédemption et au salut face à l’expérience « naturelle » d’intégrité humaine, la conscience que Jésus avait de lui-même et de sa mission, le destin des morts et la relation entre foi et sacrement. Un must pour tout qui s’intéresse à une réflexion fondée et équilibrée sur des questions théologiques essentielles, le livre est aussi d’une grande importance pastorale. Car la crise profonde traversant le christianisme en général et l’Église catholique en particulier a aussi affaire, et non pas en dernier lieu, à l’incertitude profonde concernant les points doctrinaux fondamentaux discutés dans le livre. Son titre est bien choisi. Il s’agit de la « théologie prenant sa responsabilité pour l’Église mondiale ». La théologie chrétienne n’est pas une spéculation désengagée n’intéressant que quelques savants, mais l’élucidation de la foi révélée au service du salut qu’elle apporte. De la sorte, la théologie n’importe pas seulement pour l’Église, mais pour tout le monde. À la fin du livre, on trouve les listes successives des membres de la Commission Théologique Internationale. Elles montrent que d’une commission essentiellement occidentale, voire eurocentriste, elle est devenue de plus en plus vraiment « internationale », voire « mondiale ». — R.J.