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L’Écriture mythologisée : de la Madeleine à La Traviata, histoire d’une dérive

Sylvaine Landrivon
Il est d’usage en Occident, depuis Grégoire le Grand, de rassembler plusieurs femmes de l’entourage de Jésus en une seule figure de pécheresse repentie. La peinture, la littérature et la mystique ont exploité cette image ; et c’est sur ce seuil que le mythe, l’Écriture et la tradition viennent s’entremêler, servant une théologie de la repentance plutôt qu’une apostolicité au féminin. Face à ces dérives s’impose l’urgence de relire le rôle de Marie de Magdala à l’aune de ce qu’en ont écrit les Pères grecs dont Romanos, pour rendre efficiente sa qualité « d’apôtre des apôtres ».

Lorsque l’on s’interroge sur le rôle des femmes qui accompagnaient Jésus, on s’aperçoit qu’une lecture plurimillénaire en a masqué les contours, allant parfois jusqu’à amalgamer les personnages. Délibéré ou non, le procédé a réussi à faire disparaître la place « des » femmes dans l’Église, pour mieux sublimer LA femme, de préférence dans ses attributs corporels de vierge ou de mère, et surtout sans jamais associer masculin et féminin à la valorisation de la Bonne Nouvelle.

Ainsi, depuis les premiers siècles jusqu’à aujourd’hui, Marie de Magdala, bien que nommée « apôtre des apôtres » dès le iiie siècle, fut la « victime » paradigmatique de cette démarche dans toute l’Europe occidentale. Instrumentalisée par certains, mythologisée par d’autres, il est difficile au premier abord de retrouver celle à qui Jésus confie, selon saint Jean, le…

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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