La publication il y a quelques mois du Motu proprio du pape François Traditionis custodes et l’arrivée de la nouvelle traduction du Missel romain offrent l’opportunité d’approfondir l’histoire et le sens de la réforme liturgique. En préambule, il est bon de se poser cette question en apparence toute simple : qu’est-ce que la liturgie ? Le terme vient du grec leitourgia qui signifie littéralement action du peuple ou pour le peuple. D’abord utilisé dans un sens large, le mot en est venu à prendre un sens religieux pour désigner l’action du peuple dans le culte qu’il rend à son (ses) dieu(x). C’est encore la définition de la liturgie que l’on trouve quand on ouvre un dictionnaire, comme le Larousse : « Ensemble du culte public (rites, prières, chants) rendu à Dieu par l’Église, tel qu’il est déterminé ou reconnu par l’autorité compétente ».